Dames (Hainaut): Futsal Fémina Mettet garde le moral

Le score phare de ce début d’année 2015 est assurément celui réalisé par les championnes de Belgique, les « Dragon’s Girls » de Mons. Dans le championnat hennuyer, elles viennent littéralement d’atomiser leurs homologues du Futsal Fémina Mettet sur le score peu banal de… 38-1. La gardienne visiteuse a ainsi dû aller rechercher en moyenne la ballon dans ses filets toute les minutes et vingt secondes. Il faut dire que les «Djobines», qui officient dans le championnat du Hainaut faute d’équipes en suffisance dans la province de Namur, sont novices dans le milieu. Si bien que lors de cette rencontre, c’est un peu comme si en football Anderlecht avait affronté une toute nouvelle formation de provinciale…« On avait déjà subi une autre défaite avec la barre des trente buts concédés contre W. Anderlues (1-31) mais cette fois, on a fait encore plus fort », relativise la C.Q. et joueuse de l’équipe, Maëlle Fournier. « Blessée, je n’étais pas présente, mais j’ai reçu le score par SMS via notre présidente et joueuse, Emilie Candeiller. On s’y attendait un peu, vu la valeur de l’adversaire. »
Depuis l’entame de la saison, l’équipe encaisse en moyenne vingt buts par match et n’en a inscrit que neuf en autant de rencontres. « Nous avons décidé de créer cette équipe pour nous dépenser entre copines. Certaines ont bien joué au foot par le passé, mais à un modeste niveau. Je proviens, quant à moi, du volley-ball, que j’ai dû arrêter à Le Roux pour un souci au bras. J’avais envie, cette fois, de shooter dans le ballon. Nous envisagions, au départ, nous affilier dans un club masculin existant. Cela ne s’est pas concrétisé. Nous avons quand même réussi à réunir une quinzaine de filles. Malheureusement, vu l’emploi de temps de chacune et des déménagements, nous sommes rarement plus que sept à chaque rencontre. »

EN DEMI-FINALE DE LA COUPE DU HAINAUT
Si la présidente, Emilie Candeiller, a débuté la saison au poste de gardienne, elle est depuis peu remplacée par Christelle Gallez. C’est elle qui défendait la cage à Mons. « Elle a ainsi été baptisée (rires).
Bref, ces nombreuses casquettes n’entachent pas notre moral. Nous ne nous sommes jamais découragées et n’avons à aucun moment envisagé renoncer. Nous sommes là pour apprendre et en général, la majorité des équipes affrontées tentent de nous conseiller.
J’apprends de plus en plus à apprécier ce sport. J’ai un petit garçon qui a des ennuis de santé et cette discipline me permet une fois par semaine de souffler et de me changer les idées. »
On ne peut que saluer le courage de ces filles, qui ont remporté leurs deux premiers points suite à l’arrivée tgardive à la salle omnisports de Mettet de l’équipe du RS La Louvière. « Une équipe comme Bota-Fogo Thieu débute également et je me souviens qu’à l’aller, l’écart était moins énorme que d’habitude. Nous devions également la rencontrer en coupe provinciale, mais elle ne s’est pas déplacée. Nous voilà directement qualifiées pour les demi-finales de l’épreuve, vu que le Real Genappe, notre adversaire en principe en quart de finale, a déclaré forfait général. »
Mais le souhait de notre interlocutrice serait de voir le retour d’un championnat féminin dans la province de Namur. « Nous sommes bien accueillies dans le Hainaut, mais vu qu’il n’y a qu’une seule division, les écarts de niveau sont trop énormes. Une série namuroise réduirait aussi les kilomètres à parcourir. »

Nicolas TOUSSAINT

Emilie Candeiller: « On doit encore apprendre les bases »

Emilie Candeiller, la présidente du club faisait bien partie de l’équipe de Mettet face aux Dragon’s Girls de Mons et a assisté impuissante, comme le reste de ses équipières, à l’avalanche. « Nous en sommes encore à apprendre les bases et forcément, nous avons de fortes lacunes, notamment au niveau du marquage », explique la Morialmétoise, ex-joueuse de volley-ball du Smash Florennes et tenniswoman au TC Indoors Mettet (C30.1). « Forcément, face à un tel épouvantail, cela n’a pas pardonné. Nous sommes quand même parvenues à sauver l’honneur par Sandy Collinet, l’une des rares à avoir un petit passé en football en salle. J’ai moi-même galvaudé une occasion.
Loin d’être au top physiquement, nous prenons souvent davantage l’eau après la mi-temps. »
Notre interlocutrice n’est pas vraiment surprise par ces scores fleuves qui s’enchaînent. « Nous aurions pu nous contenter de matchs amicaux pour notre première saison. Mais pour nouer des contacts, on s’est dit que participer à un championnat nous ouvrirait plus de portes. C’est le cas même si moralement, ce n’est pas toujours évident. » – (N.T.)