Vanderhaegen (Clermont): « Ça joue plus vite maintenant »

Relégué en première provinciale, MFC Clermont pourrait quand même poursuivre ses activités la saison prochaine dans la province de Namur, malgré la retraite de ses membres de la première heure, dont le correspondant qualifié, Robert Vanderhaegen, qui évoque l’avenir avec nous.Robert Vanderhaegen, depuis quand exercez-vous le rôle de C.Q. du MFC Clermont?
Depuis sa création voici 23 ans. J’ai fondé le club avec Raymond Pireau. Nous avons connu des apogées jusqu’en Nationale 3, chaque fois avec des noyaux composés de joueurs du village et leurs proches. Nous n’avons jamais rémunéré qui que ce soit.
Vous n’avez pu éviter la relégation cette saison en Nationale 3C. Pourquoi?
Il y a plusieurs raisons. Nous avons perdu plusieurs matchs par un but d’écart. Des défaites survenues surtout en raison d’effondrements lors des deuxièmes périodes. Il est vrai que physiquement, certains joueurs qui ne jouent plus au foot et ne bénéficient donc plus d’entraînement se montraient un peu justes. La blessure de Pierre Coppée, avec lequel nous obtenions nos meilleurs résultats, n’a rien arrangé. Il doit d’ailleurs se faire opérer du ménisque prochainement. Cela ne s’est finalement joué à pas grand-chose, puisque le couperet n’est tombé qu’à deux journées de la fin.
Cette relégation vous fait-elle d’autant plus mal?
Oui, car même si l’on savait que nous allions au-devant d’un championnat difficile, on avait à cœur de terminer sur une bonne note?
Que voulez-vous dire exactement par «terminer»?
Michel Gohy, notre fidèle délégué, Guy Debruyn, le président, et moi-même avions pris la décision d’arrêter au terme de cet exercice. Personnellement, une certaine lassitude se fait ressentir et nous approchons de plus tous les trois de la septantaine. Pour Michel, les déplacements comme aussi à peser. Pour ma part, je compte me consacrer au club de tennis de table de Strée qui vient d’être relancé.
Comment le futsal a-t-il évolué en 20 ans?
Au niveau sportif, cela joue nettement plus vite de nos jours. Par contre, il y a un net recul au niveau des assistances. Le futsal draine de moins en moins de spectateurs chez nous. Avant, nous ne demandions aucune quote-part aux joueurs pour s’affilier tant notre buvette du complexe sportif du «Spayemont» à Walcourt fonctionnait à plein régime. Mais depuis deux ou trois saisons, nous avons dû demander une cotisation. Sinon, le club serait déjà dissout depuis lors.
Clermont sera-t-il néanmoins toujours actif en 2013-2014?
Cela va se décider prochainement. Les jeunes semblent comprendre que moi et les autres dirigeants actuels ne serons pas éternels. C’est dans le chef de Salvatore Campanella, l’un de nos joueurs qu’il y a le plus de volonté à vouloir reprendre le flambeau, malgré le fait qu’il habite du côté d’Eghezée. Jérémy Couez semble parti pour lui emboîter le pas. On sent toutefois une certaine anxiété à l’idée de devoir gérer une A.S.B.L et de sentir que tout reposerait sur leurs épaules. Mais nous l’avons bien fait. Pourquoi pas eux?

Recueilli par Nicolas TOUSSAINT

Notre photo: Bauwens soulève le trophée de la Coupe provinciale namuroise-Challenge Jean-Pierre Lurkin que Clermont a remportée en 2007 sous les applaudissements de son coéquipier Bertrand Gohy.