N3D: l’AJS Ougrée (14e) va-t-elle jouer son avenir à Samba Seven Niederkorn (13e)?

Même si ce n’est pas réellement une surprise, l’AJS Ougrée peine en Nationale 3D. On se souvient que les dirigeants avaient accepté de rejoindre cet échelon alors qu’ils avaient été à deux doigts, au terme du précédent exercice, de basculer en… P2 liégeoise. Depuis, l’équipe n’a fêté qu’à une seule reprise la victoire. L’écart avec le Cosmos Stavelot (12e) est désormais de cinq unités. Malgré ce bilan, le président du club garde espoir.« La différence entre la D3 et la P1 n’est pas si énorme que cela », estime Benoît Bourlet. « Nous aurions pu faire nettement mieux si des joueurs qui nous avaient promis de venir nous renforcer n’avaient pas fait faux bond à la dernière minute. On a donc dû se tourner vers nos scolaires qui, même s’ils font leur possible, manquent inévitablement d’expérience. Si on ajoute à cela un manque de chance manifeste, on comprend mieux notre situation. Combien de fois n’avons-nous pas jusqu’ici trouvé le cadre avec un ballon qui décide quasiment chaque fois de sortir du but plutôt que d’y entrer? Même les leaders d’Europa 2000 Andrimont se demandaient ce que nous faisions à la dernière place lors de notre affrontement. Ce dernier vendredi encore, nous n’avons été battus que 5-7 par Areler Arlon méchamment renforcé. C’est quand même qu’il y a de la qualité dans le groupe. »
Pour notre interlocuteur, le système de cartes bleues explique aussi en partie la mauvaise posture des siens. « La transition est trop brutale pour les équipes promues de P1. Gérer du jour au lendemain ses fautes prend du temps. Et ce n’est pas avec les quelques matchs de préparation fin août que l’adaptation se fait automatiquement. J’estime que l’on devrait déjà imposer ce système en P1. Comme cela, les équipes montantes seraient déjà préparées et pas prises au dépourvu. »
En attendant, le championnat se poursuit et l’AJS Ougrée abattra certainement une de ses dernières cartes ce vendredi 17 janvier à Samba Seven Niederkorn, qui pointe en avant dernière position. « C’est clair que pour entretenir l’espoir, on devra l’emporter car se retrouver dans le pire des cas à sept unités des Luxembourgeois scellerait pratiquement notre sort. Mais j’ai confiance en mes joueurs, qui ont toujours les crocs. Malgré la distance qui nous sépare de cette salle, on va tenter de partir avec un noyau conséquent. »
Et si dans le pire des cas, la relégation était inévitable, on en ferait pas un drame. « Même avec du recul, je ne regrette pas d’avoir saisi cette opportunité de découvrir la D3. Pour l’expérience, c’est un plus pour les joueurs. Par contre, je regrette le coût financier. Par exemple, payer parfois 40 € pour un arbitre, je trouve cela trop cher. Et puis, entre la Provinciale 1 ou la Nationale 3, c’est toujours le vide au niveau de l’assistance du public. Le football en salle reste, pour les joueurs, un complément du foot en prairie. On ne peut que le déplorer. »

Nicolas TOUSSAINT