Avec seulement sept points récoltés en Nationale 3C, Maracana Boussu détient le total le plus faible de toutes les équipes alignées cette saison à l’A.B.F.S. Pourtant, le début de championnat avait laissé auguré d’assez bonnes choses. « Nous avions malgré tout pris notre envol sur une déception, en étant éliminés dès le premier tour de la Coupe de Belgique par la « P1″ namuroise de Florennes United », explique le coach Dimitri Escutenaire. « Deux premiers revers en championnat au Mini Star Jemeppe et face à Rebecq United ont suivi. La réaction est arrivée. Nous avons accroché notre premier point contre Montignies-le-Tilleul, avant de célébrer notre premier succès au RC Anderlues. C’est donc sur un honorable 3 sur 8 que nous abordions la venue de Fact Group Limal. »
Et c’est là que les soucis ont véritablement commencé. « On s’est pris un 2-7 alors que je n’étais pas au poste et c’est déjà à cet instant que l’on a ressenti un manque de motivation. Les absences sont devenues à répétition et la mentalité laissait à désirer dans le chef de plusieurs. Les consignes n’étaient plus respectées. Bref, la suite de la saison s’est résumée à un long calvaire. »
La fin de championnat et l’apport de quelques renforts ont toutefois permis à l’équipe de terminer sur une bonne note. « Nous avons pris certes quinze buts lors de notre avant-dernier match au Gallins Montagnards, mais nous étions parvenus à en inscrire sept. On a finalement remporté notre ultime rencontre sur le score de 9-3 contre River Plate Morlanwelz. Cela, parce que mes joueurs avaient, cette fois, bien écouté les directives en prônant comme je l’avais demandé un jeu plus rapide vers l’avant. »
On peut néanmoins se demander si le fait de gravir quatre échelons en passant directement de la P4 à la D3 grâce à la reprise du matricule des Gunners de Pont-à-Celles n’était trop d’un coup. « Absolument. D’ailleurs, lorsque nous avions soumis les joueurs au vote, avec deux de ceux-ci, j’avais clairement répondu par la négative.
Personnellement, je voulais gravir une à une les divisions. En P4, nous n’avions rien appris. On jouait à l’instinct et cela suffisait, car nous étions supérieurs pour ce niveau. Au mieux, j’avais dit que reprendre un matricule en P1 serait déjà bien. Finalement, on a gagné un an en basculant au sein de l’élite provinciale, mais tout est quasi à reconstruire. Cette promotion aura été plus négative que positive. »
LE COACH DEVIENT PRESIDENT
S’apitoyer ne servirait pas à grand-chose et notre interlocuteur s’active déjà, avec le comité, à relancer une nouvelle dynamique. « Nous avons déjà quatre transferts à finaliser, alors que les joueurs tels que Nawfal Baker, Lory D’Adamo et Walid Benhaman, arrivés en cours de saison, poursuivront avec nous. Actuellement, seul Quentin Joly est sur le départ. Il y aura davantage de concurrence et le retour des entraînements, qui étaient délaissés. On repartira toutefois prudemment, avec des ambitions mesurées de top 5. Il faut d’abord panser les plaies, avant de repenser à une nouvelle expérience en D3. »
Il y aura aussi quelques modifications dans le staff et le comité. « De coach-trésorier, je passerai à coach-président. Je succède à Lionel Moreau, qui deviendra C.Q. Ce qui permettra à Harold Rovoletto de totalement se concentrer sur son rôle de gardien. Si nous avions quatre gardiens cette saison, il ne seront plus que deux avec Harold et Loïc Leduse. »
Nicolas TOUSSAINT