N2B: l’Union Arlon à la recherche d’un fond de jeu

Le Petit Poucet du troisième tour de la Coupe de Belgique à l’A.B.F.S. était à dénicher chez nos voisins flandriens. En effet, la formation de P3 anversoise d’Afrika Anvers (19 sur 20) a défié l’Union Arlon, militant dans le ventre mou du classement en Nationale B. Avec quatre divisions d’écart donc, la logique a été respectée. Pour le même prix toutefois, la surprise aurait pu avoir lieu, comme en témoigne ce score final étriqué: 3-4.« Nous nous sommes fait plus peur qu’autre chose », déclare le portier et capitaine arlonais, Christophe Philippe. « Nous menions 1-3 au repos, alors que les Anversois avaient, il est vrai, pas mal galvaudé jusque-là. On prend un second but pour ma pomme. Cela relancé l’adversaire, qui a continué à pousser. Nous avons finalement pu gérer face à un hôte qui a sûrement le niveau pour jouer le haut du panier de la P2 dans notre province. C’était une rencontre piège, que nous avons ainsi… évité. »
Cette qualification, même compliquée, est la bienvenue. Une semaine avant, les Luxembourgeois n’avaient tout simplement pas existé contre le leader et probable  futur champion de Fact Futsal Limal (12-1). « Malgré cette dégelée, ce ne sont que deux points de perdus contre un extra-terrestre. Avant cela, par contre, nous avions tenu en échec Palermo Hannut. Nous avions aussi surclassé le Celtic Visé, avant l’arrêt de la partie par l’arbitre (NDLR: le verdict tombera ce samedi 19 décembre lors de la séance de la Commission Sportive Nationale). Et encore avant, nous avions dicté notre loi contre Mini Excel Wavre-Limal. Mathématiquement donc, avec onze unités en autant de match et la 9e place, nous faisons déjà mieux que la 13e position occupée la saison dernière à la même époque. Ce n’est pas pour autant que tout est parfait. »
Il y a visiblement des choses à améliorer pour notre interlocuteur. « Nous éprouvons les pires difficultés à mettre en place un fond de jeu et il est bien compliqué d’en connaître la raison. Nous avons pris un bon point contre Palermo Hannut, mais il y avait moyen de faire mieux. Le seul match vraiment abouti que nous avons sorti, c’était au Celtic Visé. Malheureusement, il y a eu cet arrêt décrété par le référé. »

LE COACH A LA TABLE DES… CARTES BLEUES
Ces six unités d’avance sur la zone rouge seraient-elles, comme on le dit dans ce cas, l’arbre qui cache la forêt? « Notre coach, Tsimur Aliyarau fait pourtant son possible, mais il faut reconnaître qu’on ne lui permet pas de  travailler dans des conditions optimales. Nous n’avons pas d’entraînement et la plupart du temps, lorsque nous évoluons en dehors de nos bases, c’est lui qui doit officier comme préposé à la table, car nous n’avons personne pour nous accompagner. En D2, cela ne fait pas très sérieux. Il ne faut donc pas s’étonner que nous ne soyons pas vraiment performants à l’extérieur (NDLR: 9 unités ont été décrochées à «La Spetz» pour 2 seulement en déplacement). »
Les Arlonais espèrent quand même terminer l’année sur une bonne note. « Notre seule victoire «away» date du 11 septembre à Futsal Louvain. On essayera donc de vaincre le signe indien ce vendredi à l’Escale Oreye, que nous sauterions à la 8e place en cas de succès. On sera toujours privé de Kevin Huberty, qui se réserve pour le football. Un doute subsiste sur la participation de Sylvain Ferreira, qui n’était déjà pas présent à Afrika Anvers. On reprendra en 2016 par la Coupe de Belgique le 8 janvier et la visite du… Celtic Visé. On espère que cette fois, la rencontre ira jusqu’à son terme. »

Nicolas TOUSSAINT