N2B: Fanis Kounavis n’est plus le coach d’Escale Oreye

Après avoir réussi à se maintenir en D2 à l’ABFS grâce à l’échange de matricule avec l’Europa 2000 Andrimont, Escale Oreye était bien décidé lors de cette campagne à ne plus compter sur personne pour s’en sortir, voire viser même un petit rôle plus en vue. « Nous avions clairement envie de faire mieux qu’en 2014/2015, puisque j’ai réussi à attirer pour cette saison Cyril Brissinck, Alex Ponzo, Steve Babitz ou encore Loic Leclercq comme second gardien, pour ne citer que ceux-là », explique Fanis Kounavis (photo ci-contre).

Et tout a plutôt bien commencé. Les Orétois ont remporté leur première rencontre par forfait, suite à la non venue du Mini Excel Wavre/Limal. « C‘est après que les choses se sont gâtées, à l’issue de notre revers à Palermo Hannut. Nous avons certes été battus, non sans avoir montré de bonnes choses, donnant clairement l’impression que nous avons évolué en équipe non plus dominée mais désormais dominante. Il y a avait donc pas mal de motifs de satisfaction mais à ma grande surprise, j’ai été clairement critiqué sur les réseaux sociaux par notre C.Q. et gardien, Damien Moor, qui me reprochait mon organisation défensive, mais aussi le fait que je ne parvenais pas à faire respecter mes consignes à mes joueurs. Ceux-ci et moi-même étions sous pression pour le match suivant face à Futsal Louvain et là, nous avons prouvé que nous en avions… Nous l’avons emporté. Les choses ne se sont pas apaisées pour autant. On en a même été jusqu’au clash lors d’une réunion en semaine avant d’affronter vendredi dernier Eurofoot Tervuren. J’y est coaché là-bas une dernière fois l’équipe avec pas mal d’absents tel Tomasetig et Beine, alors que Damien Moor s’était retiré de lui-même comme lors du vendredi précédent. Pour ne rien arranger, Anthony Runfola et Steve Babitz étaient loin d’être à 100%. Cela explique notre revers. J’ai compris que ce n’était plus possible de travailler dans des conditions optimales vu cette atmosphère tendue, devenue même détestable. J’ai donc pris la décision de stopper les frais après réunion interne avec les membres du groupe et du staff. Chaque joueur est libre par contre de poursuivre ou non. »

« ON ME POUSSE SUBTILEMENT VERS LA PORTE DE SORTIE »
Notre interlocuteur est déçu par la tournure des événements. « Des arrangements avec les joueurs avaient été trouvés, mais le comité ne les respecte même plus. Pourtant, de mon côté, je me suis investi totalement pour relancer ce club qui, lorsque je suis arrivé en décembre 2014, ressemblait davantage au Club Med qu’autre chose. J’avais même rédigé un plan de travail de douze pages pour aider mes joueurs à assimiler plus facilement mes plans tactiques. Je me sens floué car maintenant que le gros du travail est effectué, on me pousse subtilement vers la porte de sortie. »

Nicolas TOUSSAINT