N1: en un an, Futsal Evere a évité l’enfer pour rejoindre le paradis

Alors que le club était passé à un cheveu d’une relégation en D3 pour une histoire de gardien non qualifié la saison dernière, Futsal Evere se retrouve un an plus tard en Nationale 1 de l’A.B.F.S. C’est ce qu’on appelle rebondir à la perfection. «Une fois ce malencontreux épisode oublié, nous nous étions attelés à réaliser une grande campagne», explique le coach et C.Q. d’Evere Abdelrezak Fassi. «On a tenu la distance en bouclant un excellent premier tour assorti du titre de champion d’automne, devant le futur champion d’Engie CHU Liège. Les Liégeois ont ensuite bénéficié de renforts de qualité au mercato, qui leur ont permis d’émerger. Cela a été une petite déception. Mais nous n’avons rien lâché.»En effet, les Everois ont assuré la seconde place finale coiffant sur le fil ASM Etterbeek. Et bien que battus par ZVK Hove dans la match des seconds classés de D2, ils ont ensuite obtenu la délivrance. «On savait que le perdant de ce match avait aussi de grande chance de monter, puisque la priorité lui aurait été donné par rapport au barragiste de D1, en l’occurrence le Red Star La Louvière dans l’optique d’une place qui se libérerait en N1. Et comme Bornem/Puurs s’apprêtait à se dissoudre, on espérait. Finalement, la bonne nouvelle est arrivée. On a vécu un peu le même scénario que celui vécu par L.A.R.T. Bruxelles lors de son accession parmi l’élite. C’est mérité, même si peut-être en raison d’une trop forte pression, on a vraiment foiré ce match face à Hove.»
Quelle ascension pour le club qui a débuté en P5 en 2011! «C’est vrai que l’éclosion a été rapide, mais c’est le fruit d’un travail de tous les instants. On a toujours privilégié le collectif et ce sera encore le cas en D1. On va se préparer en conséquence pour cette découverte. On va s’atteler à recruter notamment via divers tests. Durant le mois de juillet, on se remettra au boulot. On laissera souffler le groupe quinze jours, avant de de peaufiner la préparation fin août.»

QUID DE LA SALLE?

Pour cette première saison en D1, l’objectif sera clairement le maintien. «Il faut rester humble. On n’a pas les moyens de certains clubs. On tentera de prendre un maximum de points à domicile. On espère que l’on pourra conserver notre salle «Guillaume». Les gradins posaient problèmes, trop proches du terrain. On les a aménagés, comme les filets des buts. On attend l’aval de l’A.B.F.S. Dans le pire des cas, on espère une dérogation, comme l’avait obtenue Anneessens 25 Bruxelles lors de sa première saison en D1 à la salle Vander Putten.»

Parmi les match attendus, notre interlocuteur, qui sera toujours assisté de Zouheir Larzhal pointe ceux face aux équipes bruxelloises. «Les joutes face à L.A.R.T. Bruxelles, AS City Façade Schaerbeek et Basic-Fit Bruxelles, on en rêve déjà. Dommage la disparition de RZ Anderlecht. Par contre, l’arrêt de Selaklean Thulin pourrait déboucher sur une série à treize équipes. Il n’y aurait alors qu’un seul descendant direct. Ce qui ne serait pas pour nous déplaire, même si on espère ne pas être concerné par cette position.»

Un coach spécialisé sur la technique et un kiné devraient étoffer le staff.

NICOLAS TOUSSAINT