Jawad Aghyal (32 buts en Nationale 2A) n’envisage pas d’accompagner Dhuy IP Hannut en D1

Un des meilleurs buteurs de la « deuxième nationale » de Dhuy IP Hannut, Jawad Aghyal, pourrait arrêter le football en salle pour se consacrer à sa famille, mais aussi pour s’investir davantage dans sa nouvelle passion: le cyclisme. Rencontre.Vous avez terminé cinquième meilleur buteur de la Nationale 2A avec 32 buts inscrits. Est-ce dans votre habitude d’être autant prolifique?
Pas à ce point. J’ai assurément vécu ma meilleure saison, en réalisant quelques doublés et triplés.
Lors de l’exercice 2012/2013, cela avait été plus compliqué. L’ambiance n’était pas la même, avec le venue de joueurs extérieurs. Lors de ce championnat, on a littéralement retrouvé une ambiance de potes. Cela s’est ressenti sur le terrain, avec la cerise sur la gâteau: la montée en division 1.

Êtes-vous excité à l’idée de la découvrir?
Pour être honnête, je ne sais toujours pas si je vais continuer le football en salle. Au début du championnat écoulé, j’avais prévenu les dirigeants et mes équipiers que je disputerais ma dernière saison.

Quelle en est la raison?
J’ai 22 ans et je suis papa d’un petit Yaniss, qui va sur ses trois ans. J’ai forcément envie de lui consacrer du temps, ainsi qu’à ma famille. De plus en D1, les déplacement vont encore être plus longs. Revenir à la maison les jours de match à deux ou trois heures du matin, pour dormir le samedi jusque midi, je n’en ai plus envie. Je veux profiter de mon fils.

Le football en salle ne risque-t-il pas quand même pas de vous manquer?
Je ne pense pas. J’ai déjà connu la D1 relativement jeune, puisque j’ai disputé quelques matchs à l’âge de 16 ans au FS Hannut (NDLR: cinq buts inscrits lors de la saison 2007-2008). C’est Raymond Falise, mon coach à Eghezée/Hannut, qui m’avait lancé à l’époque. J’avais ensuite stoppé et c’est son fils, Raymond «junior», qui m’avait relancé. Peut-être que dans quelques années je m’y remettrai car si je reste affilié, je ne pourrai pas, me connaissant, juste venir à l’une ou l’autre reprise. Car quand je m’engage, je le fais à fond.

Vos équipiers tentent de vous raisonner. Pourraient-ils arriver à leurs fin?
Raymond «junior» est le plus insistant, mais ma décision est mûrement réfléchie. Et même ci cela me touche, j’ai fait mon choix.

On dit aussi que votre nouvelle passion pour le cyclisme a aussi été déterminante. Est-ce vrai?
En partie. Tout a commencé lors d’une préparation individuelle de foot d’avant-saison. J’ai eu envie d’adapter la course à pied au vélo. J’en ai acheté un. Le virus m’a pris.

A quel point?
Je fais parfois des sorties journalières de 80 kilomètres. Je pratique aussi le VTT. Je participe à de grands événements comme le Roc d’Ardenne, qui regroupent différentes épreuves se disputant sur deux roues. En octobre, je participerai au Roc d’Azur, près de Fréjus. Ce sport m’ aussi permis de perdre du poids. De 72 kg, je suis passé à 64 kg. Je n’y vois que des avantages.

Suivez-vous le Tour de France?
J’enregistre les étapes car je travaille et j’essaie d’éviter que l’on m’annonce le vainqueur avant que je ne sois rentré chez moi (rires). Il y a déjà eu pas mal de rebondissements avec le retrait de Froome, les secondes perdues par Contador,…
Mon préféré est Sagan. Il est jeune et plutôt complet. Il vient en plus du cyclo-cross et du VTT. Je ne vois personne d’autre pour lui chiper le maillot vert.

Le futsal, c’est vraiment terminé pour vous?
En tout cas, pour l’instant, cela en prend le chemin. Peut-être y reviendrais-je dans quelques années.

Nicolas TOUSSAINT