D. Baudaux (Futsal Chimay, N3C): « Piazza Gilly bien parti »

Passé de la P2 à la Nationale 3, Damien Baudaux, citoyen de Couvin, n’a fait que progresser dans la hiérarchie depuis ses débuts dans la discipline. Entretien avec lui.

Comment avez-vous débuté dans le football en salle?
Je jouais au football en P2 hennuyère à Baileux et mon entraîneur, Jean-Yves Guérit, qui souhait rajeunir les cadres de son club de football en salle du RSC Frasnes, en P2 namuroise, m’a proposé de le rejoindre à l’âge de 18 ans. Jusque-là, je me contentais de petits tournois de ducasses ou d’écoles.Pourquoi avoir ensuite opté pour le MF Nismes?
J’y avais aussi des potes comme Christian Bellenger, Charles-Edouard Wanschoor, Hakim Mihoub qui me tannaient pour que je les rejoigne. J’ai accepté, d’autant que cela me permettait de monter d’un cran en P1.
Finalement, vous voici depuis deux saisons à Futsal Chimay. Pourquoi ce choix?
Cela sentait la fin d’un cycle à Nismes, d’autant que l’équipe n’avait pu échapper à la relégation. Ce sont d’autres amis comme François Henrard ou Valentin Ernest qui m’ont alors proposé de venir à Chimay. Sur ce coup-là aussi, cela m’offrait la possibilité d’encore progresser d’un nouvel échelon en D3.
Comment s’est opérée la transition?
J’avoue qu’il m’a fallu quasi deux mois de compétition pour m’adapter. Le rythme était plus soutenu et le système de cartes bleues vous oblige à vous tempérer dans les duels pour éviter de mettre en difficulté votre équipe. L’arbitrage était beaucoup plus strict.
Cela ne vous avait pas empêché de terminer troisième, à un point de Walcourt-Strée qui est monté en… D2. Des regrets?
Sportivement parlant, un peu. Si nous nous étions montrés plus réguliers, cela aurait pu passer. Toutefois, financièrement, cela aurait limite. Notre club est avant tout familial. Déjà que l’inscription n’est pas donnée en N3, y rester était plus prudent.
Cette saison, par contre, vous semblez un cran en retrait. Qu’est-ce qui marche moins bien?
Nous avons un peu moins de réussite. Nous avons aussi dû faire face à des blessures, comme celle de Marvin Bennett Donkor. Notre gardien, Michaël Casciano, a aussi décidé de prendre du recul. Christophe Bataille, vu sa blessure aux ligaments croisés, a fait ce qu’il peut pour dépanner, mais on sait toute l’importance d’un bon gardien en salle. Nous avons toutefois affilié Maxime Sobry, le second gardien de la P1 de Pesche en football. On devrait donc se relancer.
Vous militez dans le même club que Valentin Ernest, auteur la saison passée de 63 buts et qui a fait de lui le joueur le plus prolifique de toutes les divisions confondues. Est-ce une fierté
Forcément. Sans lui, Chimay ne serait peut-être pas en D3.
Pourrait-il jouer plus haut?
Si le club de D1 de l’Union Belge, Dolce Vita Morlanwelz, s’est intéressé à lui, ce n’est pas pour rien. Il aurait pu tirer son épingle du jeu au haut niveau. Il a finalement décidé de poursuivre avec ses amis. On ne s’en plaindra pas.
Pourriez-vous jouer à ses côtés en attaque?
On a déjà tenté le coup, mais cela n’avait pas trop fonctionné. Je suis plus utile en défense aux côtés de François Henrard. Il m’arrive quand même de marquer. J’ai inscrit neuf buts, dont un triplé contre Union Charleroi.
Vous jouez en P1 au football à Nismes, qui s’entraîne le vendredi soir. Est-ce un handicap pour la salle?
Je termine au foot à 20h30. Comme on joue avec Chimay à domicile à 22h, cela ne pose pas problème. Par contre, en déplacement, il n’est pas rare que j’arrive lorsque le match a débuté. Ce n’est pas l’idéal, mais je m’adapte.
Après la P2, P1 et D3, si les dirigeants de Walcourt/Strée vous offraient la possibilité de découvrir la D2, accepteriez-vous?
Non. J’y aurais moins d’affinités qu’à Chimay, où je me sens bien. Et puis Chimay, est aussi la localité de ma copine. Une fois les matchs terminés, je peux ainsi rapidement la rejoindre (rires).
Qui sera champion dans votre série?
Piazza semble bien parti, mais n’est pas à l’abri d’une défaillance. Son revers au MFC Gourdinne en est une preuve. N’empêche que les «Gayolles» disposent d’un banc de qualité. Ses réservistes sont quasi du même niveau que les titulaires.

Recueilli par Nicolas TOUSSAINT