NATIONALE 3D – Boca Juniors Libramont retrouve la D2 sept ans après Cocoloco Arlon

Ce n’est pas souvent qu’un club de la province de Luxembourg se montre ambitieux lorsque l’on évoque les séries de Nationales à l’A.B.F.S. Encore lors de cet exercice qui vient de s’achever, le MF Habay pourtant champion en P1 avant la confinement a déjà fait savoir qu’il ne comptait pas effectuer son retour en D3. Heureusement, le Boca Juniors Libramont était là. Sa première place en N3D lui offre pour la première fois de son existence les portes de la D2. «On avait échoué en 2018-2019 à la 3e place, à deux points du BF Dinant (2e) qui avait refusé la montée, alors que nous l’aurions acceptée pour notre part», explique le président libramontois Renaud Brassart fêtant déjà une montée en D2 après seulement une deuxième campagne à son poste. «On était donc reparti avec l’objectif d’aller cette fois au bout, tout en restant un peu discret. On avait recruté Kévin Fondaire qui a un peu moins joué et son frère, Jonathan, auteur d’une belle saison. Kevin Warlomont avait décidé de plus s’investir. Suite à l’annonce du retour de Pedro Marino au Portugal, on a affilié Thomas Ensmans qui nous a gagné des points dans la cage. Et lors du mercato Muse Murtesi nous a aussi rejoints. Avec la situation que l’on connaît, il n’a pu nous épauler que deux matchs. Mais tous ceux-là ont parfaitement réussi leur intégration auprès des autres qui ont également répondu à l’attente.»

Si Libramont a fait souvent la course en tête, les écart avec les poursuivants n’ont jamais été énormes. «En effet, on a atteint la fin de l’année 2019 avec deux points d’avance. On a repris en 2020 en concédant quelques nuls. Mais dans le même temps, BF Dinant a lui aussi laissé filer des plumes. Je pense à sa défaite au MF Oreye (6-1). J’ai l’impression que notre point (4-4) que nous avons ramené de chez eux avec une équipe quelque peu déforcée, privée notamment de Thomas Luis, a coupé un peu les jambes aux Namurois qui ont eu du mal à s’en remettre. Ils pouvaient passer devant. Ils n’ont pu le faire. A l’inverse, cela nous a boosté avec le dénouement que l’on sait.»

APRÈS L’UNION ARLON

Il n’y a donc pas de titre décerné, mais ce n’est pas le plus important. «Le choix du coefficient était le plus juste. On a évité une saison blanche et vu nos investissements tant financiers que sportifs, on aurait trouvé cette décision incohérente. Nous n’avons pas volé cette promotion. On s’est heurté à beaucoup d’équipes qui ont constamment tenté de nous faire chuté simplement parce que nous étions en tête. Forcément comme qu’on savait qu’il n’y aurait aucun descendant dès l’entame de la saison, les adversaires n’avaient rien à perdre. Il nous restait Sainte-Marie 87 comme tout gros morceau et encore, chez nous, alors que l’on sait nos voisins nettement plus à l’aise dans leur petite salle. Logiquement, on aurait dû être champion dans deux matchs.»

Toujours coachée par Daniel Touillaux, on va donc retrouver une équipe luxembourgeoise dans l’antichambre. La dernière fois c’était en 2016 avec l’Union Arlon. «Il y aura probablement quelques départs. Sur un noyau de 16 éléments, il y en a peut-être 4 ou  5 qui ont, à peine, disputé un match. Il en faudra autant en D2 et vu les blessures, les absences pour le travail qu’ils faudra anticiper, des renforts arriveront. On continuera à fédérer comme on l’a fait en faisant venir Pat Collin -toujours précieux à la finition- ou encore Jonathan Fondaire. En D2, on voudra montrer que la province du Luxembourg existe, même si on devra se farcir quelques déplacements dans la Capitale et environs vu le nombre d’équipes de cette province qui y militeront.»

NICOLAS TOUSSAINT