Union Arlon: stop ou encore en Nationale 2B?

Décidément, la « Province de Luxembourg » ne se porte pas au mieux à l’échelon national à l’ABFS. Après avoir acté la relégation en P1 de Sainte-Marie-sur-Semois 87 et l’arrêt au terme de la saison de l’équipe de Nationale 3D du MF Habay, voilà qu’on apprend que le porte-drapeau de la province, l’Union Arlon, n’est pas certain de poursuivre l’aventure une campagne de plus en D2. «Si certains annoncent dans la presse que le club est quasi déjà mort, c’est assurément prématuré», déclare le portier et capitaine arlonais, Christophe Philippe. «Il est toutefois vrai que l’Union va subir un certain exode. Plusieurs départs sont à prévoir, comme le mien. Il y a 90% de chance que je reparte au MF Etalle pour évoluer en P2 avec une des deux équipes de cet échelon. Jérémy Vandenbergh devrait rejoindre Lunch Bastogne (P1). C’est aussi la même piste pour Mourad Lazaar si, dans le pire des cas, l’Union ne poursuivait pas. Randy Nzita ira jouer au foot au Grand-Duché de Luxembourg, alors que Kevin Huberty envisage d’arrêter ou de créer un club d’amis. Ces départs ne résultent pas spécialement d’une mauvaise ambiance. Ce sont plutôt les déplacements qui pèsent, surtout comme ceux de ces derniers mois, effectués à cinq ou six et même parfois à quatre joueurs.»
Du côté de la direction, on compte quand même s’accrocher et trouver la parade. «Je compte faire le maximum avec Payo Baftijar pour relancer la machine et garder l’Union Arlon en vie», enchaîne Luc Saive (photo ci-contre), le C.Q. du club et coach de l’équipe. «Et si c’est le cas, c’est bel et bien pour conserver notre rang en D2. Repartir juste en P3 et/ou avec une équipe de vétérans, je n’en verrais pas l’intérêt. Cela fait quand même une quinzaine d’années que l’équipe milite en Nationales. On n’a pas fait le boulot pour rien. Pour cela, la priorité sera de dénicher des joueurs. Thierry Van Bemten, l’ancien C.Q. est prêt à me soutenir dans ma démarche. Ce ne sera pas simple, d’autant que je veux retrouver des joueurs qui assumeraient pleinement leur rôle, sans penser sans cesser d’abord au football avant le football en salle. Cela même si je sais que parfois, il faut être conciliant. Et trouver des jeunes qui sont motivés les vendredis soir pour monter dans la camionnette et aller jouer du côté de Mons ou Liège, c’est de plus en plus compliqué.»

DECISION VERS LA MI-MAI
C’est pour cela que notre interlocuteur s’est donné une échéance. «Dans le courant de la mi-mai, on prendra notre décision finale. Car nous ne voudrions pas prendre en otage les quelques joueurs qui seraient susceptibles de poursuivre chez nous. Dans le pire des cas, ils auraient ainsi encore le temps de s’affilier autre part.»
Reste à espérer que l’ultime match de la saison de l’Union Arlon (12e), fondée en 1981, qui accueille les champions de Fact Futsal Limal ce vendredi (22h10), ne soit pas le dernier.

Nicolas TOUSSAINT