Soulier de bronze 2018 (ABFS): l’année parfaite pour Soufian El Fakiri

Ils sont deux à succéder à Julien Creppe, le gardien d’A.D.L.S. AC Flémalle, au palmarès du Soulier de Bronze récompensant le meilleur joueur de l’année écoulée: Ibrahim El Jomaile, le joueur de L.A.R.T. Bruxelles, qui a terminé à égalité de points avec Soufian El Fakiri, auteur du doublé coupe-championnat avec ARB Hamme la saison passée. C’est une juste récompense pour ce dernier, qui a éclaboussé les derniers playsoffs de D1 nationale avant de prendre la direction de GS Hoboken. «On ne sait jamais à quoi s’attendre avec ce classement», avoue Soufian El Fakiri, qui avait terminé sur la seconde marche du podium pour l’année 2017.

«Avec le système en place (NDLR: chaque club représenté le plus souvent par son coach attribue respectivement 10, 6 et 3 points aux trois meilleurs joueurs adverses après chaque match de championnat), on sait que cela peut parfois avantager le meilleur joueur d’une équipe, qui ne joue pas spécialement le haut du classement, alors que dans les top-formations, les points sont souvent plus répartis. Cela avait permis au gardien de Flémalle de l’emporter en 2017.»
Du coup, notre interlocuteur, malgré sa remarquable campagne précédente ne voulait pas tirer des plans sur la comète. «C’est un ami qui m’a averti dimanche très tard dans la soirée. Forcément j’étais hyper content, même si je dois partager le prix avec Ibrahim El Jomaile. Cette récompense, bien qu’individuelle, je le dédie à tous mes équipiers. Aussi bien ceux de Hamme, club avec lequel nous avons tout remporté en 2017-2018, que ceux de GS Hoboken. Un joueur seul ne peut arriver à rien, sans l’apport de ses partenaires. Merci à eux tous.»
N’empêche que Soufian El Fakiri a amené un plus au sein de chacune de ces formations. Cette saison, si GS Hokoben compte toujours le maximum de points au terme du premier tour, son arrivée n’y est sûrement pas étrangère. «J’avais envie de relever ce nouveau défi. Je quittais une grosse écurie pour une autre, mais encore fallait-il que je m’intègre. Et à ce niveau, cela s’est très bien passé. J’ai tout de suite trouvé ma place chez les Anversois. C’est un plaisir de côtoyer des joueurs de la trempe d’un Aabassi, Channouf,… Hoboken joue chaque saison les premiers rôles et malgré tout, cela reste une grande famille.»
Soufian El Fakiri se dit par contre triste de voir son ancienne équipe en difficulté. «Il y a eu pas mal de mouvements et le club a presque dû repartir de zéro. Mais je crois encore en elle. La défaite de L.A.R.T. Bruxelles à Futsal Evere a relancé la lutte pour la quatrième place. Il reste treize matchs et le retard des Flandriens n’est que de trois unités. Avec le retour d’El Hammouchi, qui pour moi reste l’un des meilleurs joueurs de notre championnat, mon ex-club a les moyens d’encore intégrer le top 4. Les affronter en demi-finale des playoffs serait magnifique.»

LE SOULIER AU… BUREAU

Quant à Hokoken, l’objectif sera de conserver cette première place au terme de la saison régulière, pour en tirer ensuite les avantages. «L’assurance de jouer une potentielle «belle» à domicile, aussi bien en demi-finale qu’en finale n’est pas négligeable. On s’est pris au jeu de garder notre invincibilité -un record- le plus longtemps possible, mais le plus important est de conserver AS City Façade Schaerbeek ou Fact Futsal Limal à distance. Tentons déjà de bien gérer le match piège de ce vendredi à Basic-Fit Bruxelles, capable de tout dans sa salle.»

Et lorsque que l’on demande au joueur d’Hoboken où il placera son «Soulier», il nous répond. «Je l’emmènerai avec moi dans mon bureau. Je suis gardien-animateur pour Bruxelles Environnement. J’ai déjà quelques coupes ramenées avec mes jeunes. Je tenterai, parmi celles-ci de me faire une petite place.» (rires)

NICOLAS TOUSSAINT