PROVINCIALE 5G BRABANT WALLON/BRUXELLES-CAPITALE – Mythards Boitsfort n’a vu que des avantages à rejoindre la Ligue

Non, les joueurs de Mythards Boitsfort qui évoluent dans le championnat du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale ne sont pas des voyous ou des repris de justice. Il faut faire la distinction entre mitard -qui représente un cachot dans une prison- et mythards, la dénomination farfelue choisie par les dirigeants lors de la création en 2010. «Aucun de nous n’a fait de la prison», rigole le président du club et joueur du noyau, Jimmy Brouns. «Tout est parti d’un petit délire entre potes d’humanités. Nous avions, pour la majorité, fréquenté l’établissement Saint-Hubert de Boitsfort. Nous en étions aux études universitaires pendant lesquelles chacun pratiquait son petit sport, comme le hockey, de son côté. Nous voulions nous retrouver. Et l’on s’est tourné vers le football en salle et la Ligue qui offre toute une série d’avantages. C’est finalement très simple de créer un club. Et puis, comme la majorité des rencontres se disputent en semaine et non le week-end, cela arrangeait pas mal de monde. Quant au choix de Mythards, c’est vraiment un «joke» entre nous. Cela veut dire un mythe dans notre propre jargon. Au moins en optant pour ce mot venu de nulle part, nous ne pouvions qu’être originaux.»

En onze ans de présence, le club est monté jusqu’en P3. «Et cela via des connaissances qui sont venues nous rejoindre et constituer une seconde équipe qui a fini par disparaître avec le temps. Nous, c’est réellement jusqu’en P4 que nous avons joué à notre plus haut niveau.»

ENTRE LA P4 ET LA P5

Cette P4, les gars de Boitsfort l’ont toutefois quittée au terme de la saison 2019-2020. «Nous ne sommes pas loin d’avoir l’âge pour passer en catégorie vétérans. Les efforts à fournir ne sont plus aussi évidents qu’avant. Cette campagne-là, nous n’avions pas été souvent au complet, d’autant plus que nous étions dans une série où plusieurs équipes recevaient le samedi. Du coup, nous avions terminé à l’avant-dernière place de la P4G synonyme de relégation.»

Les bonnes sensations semblaient toutefois avoir été retrouvées en P5G lors de la saison avortée. «Nous étions toujours invaincus après quatre rencontres. Dans cette division, le métier fait souvent la différence, tout comme l’organisation. Je pense que notre véritable niveau, il se situe entre la P4 et la P5.»

Et comme cet échelon n’existe pas, on verra donc toujours le groupe fouler les terrains en P5. «Nous aurions bien voulu nous retrouver à l’occasion de notre tournoi de sixte que nous avons pour habitude d’organiser fin juin, regroupant une vingtaine d’équipes. Ce sera encore trop tôt dans la situation sanitaire actuelle.»

NICOLAS TOUSSAINT