PROVINCIALE 3F LIÈGE – La mise en route était quasi parfaite pour Rossoneri Embourg

L’interruption de la saison a engendré évidemment énormément de tristesse auprès de bons nombre de joueurs qui, notamment à l’échelon provincial, seront encore privés pendant un moment encore de leur «défouloir» hebdomadaire. Et c’est encore plus le cas dans les cercles qui avaient pris un bon envol durant le mois de septembre et une partie du mois d’octobre, une époque déjà lointaine, où les terrains pouvaient encore être foulés. Rossoneri Embourg est un bel exemple. Ce club créé en 2016 entre amis qui avait terminé cinquième en P3F, en 2019-2020, de la province de Liège trônait cette fois en tête avec un bilan de 9 sur 10. «On avait remporté notre premier match sur forfait de l’équipe adverse, pour enchaîner ensuite les succès», explique le président et joueur du noyau, Martino Sutera. «Seul Citizen Cheratte nous a freiné dans notre élan en nous contraignant au partage (3-3)

Forcément après un tel départ, l’envie d’entretenir la bonne spirale était manifeste. «Nous avions pourtant conservé la majorité des joueurs de la saison dernière. On joue surtout pour le plaisir mais cette saison, cela tournait encore mieux. Il est vrai que l’on se connaît du football depuis des années et que forcément, au fil des rencontres, on se trouve de plus en plus facilement.»

FANS DU MILAN AC

Difficile de dire, seulement après cinq matchs, si la série se serait poursuivie longtemps. L’équipe devait encore en découdre avec notamment trois adversaires qui comptaient le maximum de points, mais qui avaient disputé moins de rencontres: MF Montegnée (8/8), Cuvée 87 Seraing (8/8) et Wuidar Vottem (6/6). «Ce qui est sûr, c’est que nous aurions été très motivés pour en découdre. Nous sommes directement montés de P4 en P3, lors de notre première campagne, sans être champions, mais  grâce à un bon classement. Depuis, nous n’avons jamais quitté la P3 avec une 4e place comme meilleur résultat. On filait peut-être tout droit vers la P2. On n’en sait rien. Mais au-delà de l’aspect sportif, c’est la pratique en elle-même qui va énormément manquer. Il faudra attendre le mois de septembre pour renouer avec la compétition.»

Les «Rossoneri» prendront donc leur mal en patience. «Si nous avons pris cette appellation qui qualifie les supporters du club de football italien du Milan AC, c’est parce que plusieurs d’entre-nous en sommes supporters.»

NICOLAS TOUSSAINT