PROVINCIALE 2B HAINAUT – Sporting Ruffus Binche voudrait que les bulles scintillent à nouveau

Si le mot «bulle» est tristement devenu à la mode ces derniers mois en raison de ce satané virus qui nous a contraints à réduire nos liens sociaux, pour le club du Sporting Ruffus Binche ce terme demeure bien malgré tout encore un signe de fête. «Ruffus fait référence à la cuvée du vignoble des Agaises de la commune d’Estinnes», explique le C.Q. du club binchois Frédéric Maghe. «L’un des fils de Raymond Leroy, Arnaud qui s’occupe de la partie commerciale et de la vente du produit est affilié chez nous. Le choix de la dénomination a coulé de source. Si l’on a également opté pour Sporting, c’est parce que beaucoup de joueurs supportaient Charleroi ou Anderlecht.»

Pour la première fois, le club a rejoint au terme de la défunte campagne la P2B de la province du Hainaut, mais les bouchons n’ont pu sauter. «Nous sommes montés un  peu à la surprise générale via la 3e place en P3D, alors que l’on avait au moment du confinement en mars dernier sept points de retard sur les deux premiers. On ne savait donc pas vraiment à quoi s’attendre. Le club existe depuis 2011 et nous étions directement montés en P3 dès la première campagne pour ne plus quitter cet échelon. On partait donc, cette saison, dans l’inconnu.»

LE MAINTIEN ET LA TROISIÈME MI-TEMPS

Après une défaite d’entrée au FC Cosa Haine-Saint-Pierre descendant de P1, l’équipe binchoise a pris son premier point contre Chievo La Louvière B (3-3), avant d’enchaîner par un premier succès contre AC Basanes Morlanwelz. «On reste, par contre, sur un revers à Alpha La Hestre», enchaîne Nicolas Romain le capitaine actuellement blessé à la cuisse. «C’est le seul match que j’ai pu disputer jusqu’à présent. C’était assez particulier comme rencontre. Il n’y avait pas d’arbitre. C’est le coach adverse qui s’est muni du sifflet. Même si on sait que ce rôle n’est jamais facile à remplir, il y a quand même eu quelques décisions tendancieuses.»

Le bilan affiche ainsi trois points sur huit après quatre matchs. «Cosa était plus fort, alors que la victoire aurait pu tomber dans chaque camp contre Chievo B. Contre Morlanwelz, où j’officiais comme délégué, tout le onde a sorti un gros match. On peut donc globalement être satisfait de cette entame de championnat. Vu cette promotion un peu surprise, on ne vise rien d’autre que le maintien. L’équipe est un peu vieillissante et on mise sur notre expérience pour tenter de contrer au mieux les petits jeunes d’en face. On espère maintenant que l’on pourra reprendre au mois de novembre pour espérer revivre quelques troisièmes mi-temps dans les règles sanitaires bien entendu.»

NICOLAS TOUSSAINT