On aurait pu penser que les cinq unités récoltées en autant de matchs disputés pour sa première expérience en P1 du Hainaut aurait plutôt satisfait le club de Saint-Vaast Sport promu de P2 au terme de 2019-2020. Ce n’est pas vraiment le cas. «Depuis que nous sommes en P4 et donc depuis nos débuts en 2017, nous nous étions habitués à la victoire et aux titres», confie le C.Q. de Saint-Vaast Spor, Ilker Gürsoy. «Alors, bien que nous étions conscients du fait que l’on montait dans la catégorie la plus haute des provinciales, on espérait continuer à tutoyer le sommet. Malheureusement, nous avons mal débuté. C’était une saison particulière avec tous ces protocoles à respecter. Cela a peut-être joué dans la tête des joueurs qui ont parfois manqué d’envie dans des matchs à notre portée. On avait gardé le même groupe, quasi identique à celui des premiers jours. Seul Sinan Arslan (ex-Team Plus Manage) nous avait rejoints pour ne disputer qu’un match. Je pense que le manque de préparation physique explique aussi ce bilan que je juge insatisfaisant. Nous n’avions plus non l’habitude de perdre. Psychologiquement, certains n’ont pu bien géré ce paramètre.»
Du coup, notre interlocuteur n’est pas mécontent que le fin du championnat ait été prononcée. «Franchement, on visait un 10 sur 10. Avec seulement la moitié des points escomptés et déjà cinq unités de retard sur Piron Galacticos Manage largement en tête, cet arrêt n’est pas pour me déplaire. J’espère maintenant que les joueurs ont réalisé qu’en P1, il fallait aller chaque fois au combat pour remporter des matchs.»
LA D3 EN TÊTE
On attend donc déjà le prochain exercice pour pouvoir mettre en application cette nouvelle donne. «On espère que l’on pourra, cette fois, se préparer normalement. Lorsque nous avions lancé le club, j’avais formulé qu’un jour, je voulais le voir rejoindre, au minimum, la Nationale 3 de l’A.B.F.S. Personne ne me croyait mais j’ai toujours bien l’ambition d’y arriver. On visera donc bien le titre la saison prochaine pour se rapprocher du but.»
Le club alignait également une équipe B. «On retrouve dans cet effectif les petits-frères, les petits-cousins,… des joueurs de la P1. Ils se débrouillaient très bien puisqu’ils comptaient le maximum de points en trois matchs joués. La relève également, on la prépare.»
NICOLAS TOUSSAINT