Avec six unités de retard le 1er février sur le 12e classé de l’époque, Gedinne United, Soca Bastogne semblait très mal embarqué pour reconduire son bail en Nationale 3D de l’AB.F.S. Depuis, pas mal de choses ont changé. En l’emportant contre le MF Oreye (8-4), les Bastognards ont signé un 6 sur 8. Du coup, le retard sur l’antépénultième, le Borussia Loyers est de trois longueurs, avec un match de plus disputé par les Namurois. «On a confirmé contre Oreye, pourtant quatrième avant cette rencontre, notre bonne spirale actuelle», savoure le joueur du «Soca», Jérémy Rode, auteur de trois réalisations lors de cette joute. «On a toujours fait la course en tête. Pourtant en face, il y avait quelques bons manieurs de ballon.»
L’espoir renaît donc dans les rangs des troupes de Benoît Parmentier. «Il y a encore un mois, on n’y croyait plus trop. La victoire 2-11 dans le derby au MF Etalle a, dirait-on, servi un peu d’électrochoc. On a confirmé contre l’ONU Seraing. Puis est arrivé ce coup d’arrêt au Cosmos Stavelot, pourtant adversaire direct. Cela aurait pu mettre fin à notre élan. Mais cette victoire contre Oreye prouve que nous ne sommes pas encore morts.»
Jérémy Rode tente de nous expliquer ce redressement. «La poisse qui nous suivait au premier tour n’est plus aussi manifeste. Des anciens, comme Kevin Remy et Kevin Guillaume ont également été plus disponibles depuis 2019. Le coach doit désormais faire des choix pour sa sélection, comme cela l’a été contre Oreye. Dommage cette défaite à Stavelot. On aurait encore pu y croire davantage en l’emportant.»
Si l’équipe a retrouvé de la vigueur, c’est aussi en raison du retour de blessure (opération au ménisque) de notre interlocuteur, qui sait, dans son rôle de pivot mettre du poids offensif sur les défenses adverses. Tout reste néanmoins à faire. Si l’écart s’est résorbé, le Soca Bastogne demeure bel et bien lanterne rouge. «Il y a encore quelques semaines, on se voyait déjà condamné. Maintenant que l’on a recollé au peloton des menacés, on se dit: «Pourquoi ne pas s’en sortir?». On garde toutefois les pieds sur terre. Il nous reste une série de gros matchs. On doit encore affronter le futur champion de Herstal 1453, mais aussi LS Bastogne, pour un derby toujours acharné. En même temps, on terminera par Gedinne United et BS Anhée. Si l’on parvient à grappiller d’ici là, tout pourrait se jouer au dernier match. Je pense qu’il ne faudra pas être très loin de quatre succès sur les six matchs restants pour nous sauver.»
VISER PLUS L’«ONU» QUE LOYERS
Le premier peut-il tomber, ce vendredi 22 mars, à Glasgow Haccourt? «Cette équipe n’a plus rien à espérer. C’est à nous d’en profiter. La formation à aller rechercher est pour moi davantage l’ONU Seraing que le Borussia Loyers, pourtant trois points derrière. Depuis l’abandon de certains de ses cadres, les Liégeois n’avancent quasi plus (2 sur 16).»
Si le pire des scénarii peut toujours se produire, on n’a toujours pas évoqué un possible retour en P1. «Je ne sais pas trop ce qui se passerait. Moi, cela fait une quinzaine d’années que je milite en Nationale. Cela ferait bizarre. Il faudra réfléchir, même s’il y a quelques jeunes pour prendre la relève.»
NICOLAS TOUSSAINT