N3D: Patrick Collin (BJ Libramont) nous a refait le coup de la «preuve par neuf»

La semaine dernière, un joueur de Florennes United était parvenu à planter neuf roses en Nationale 3C de l’A.B.F.S.: Alexandre Delcourt. Mais cela en deux matchs, en plantant le lundi six roses à Drughi Bernissart et trois de plus vendredi à Blampain’s Team Braine. Cette performance, Patrick Collin l’a réussi en une seule rencontre. Lors de la dernière journée, il a inscrit la bagatelle de neuf goals lors de la victoire de sa formation du Boca Juniors Libramont, qui a facilement pris la mesure de Gedinne United: 15-5. «C’est la seconde fois que cela m’arrive», confie le goléador luxembourgeois. «Voici deux ans avec mon précédent club d’Action 22 Tenneville, j’en avais fait de même. Il y a des soirs où tout vous réussit. C’était le cas contre Gedinne. Après une petite minute, j’avais déjà secoué deux fois les filets. Ensuite, quasi toutes mes tentatives ont également fait mouche.»

Depuis des saisons, notre interlocuteur affole les statistiques. «J’en avais déjà aussi mis aussi auparavant huit à deux reprises, toujours avec Tenneville. Mais mon record, il date de la période de mon passage en P1 à l’Union Belge au RC Namur. Je me souviens d’une victoire sur le score de 30-2 face à un adversaire dinantais. Lors de ce duel, j’avais marqué à… vingt et une reprises. J’avais alors, pour équipiers Christophe Laurent, Steve Denille …»
Contraint de changer de club suite au renoncement fin de saison dernière d’Action 22 Tenneville à poursuivre l’aventure en D3, Patrick Collin s’est recasé au «Boca». «Cela faisait un moment que les «Argentins» me faisaient les yeux doux. Cette fois, vu les circonstances, j’ai dit O.K. D’autant que j’allais retrouver une majorité de joueurs que je connaissais, comme Manu Jacob, qui arrivait du MF Habay et avec lequel je m’entends très bien.»
L’équipe libramontoise a fière allure sur papier. «Jonathan Schinckus est arrivé du Soca Tavigny et a également le sens su but. Kevin Warlomont a débarqué du football et s’est tout de suite adapté. Pour ma part, j’avoue avoir eu plus de difficultés. On a d’ailleurs débuté par trois revers. Contrairement à Tenneville, où l’on jouait systématiquement le contre, on a davantage la possession du ballon au «Boca». C’est un tout autre style, qu’il a fallu que j’assimile parfaitement. Cela va de mieux en mieux. Je dois avoir inscrit jusqu’à présent une trentaine de buts, en ayant loupé trois ou quatre matchs.»
Actif pour la troisième fois consécutivement dans sa salle, Libramont a fêté autant de succès. «Il fallait se relancer après notre dernier revers, mi-décembre au MF Etalle. On l’a fait. Ce qui nous a permis de monter sur le podium.»

EN LUTTE POUR LA DEUXIEME PLACE

Libramont en a aussi profité pour se rapprocher du BF Dinant (2e), surpris par le BS Anhée. «Cela a été l’autre bonne nouvelle de la soirée. On est ainsi revenu à quatre longueurs des Dinantais, qui ont toutefois disputé un match de plus. Comme personne, sans doute n’ira plus jamais rechercher Herstal 1453, on se focalise tous sur cette deuxième place, qui offre souvent une possibilité de montée. Outre Dinant et nous, il y a aussi l’ONU Seraing qui lorgne également ce premier accessit. La lutte devrait être intense jusqu’au bout. Il faudra bien négocier ce vendredi le derby au Soca Tavigny. Nos voisins occupent la dernière place, mais dans leur petite salle, ils sont capables de faire trembler tout le monde.»

Patrick Collin tentera, pour sa part de faire fructifier son capital personnel. «On n’a pas une grande couverture médiatique dans la province du Luxembourg. Du coup, même si  des joueurs ont du talent -et il y en plusieurs-, les offres de clubs de divisions supérieures sont rares. Cela en raison certainement de la décentralisation de notre province. J’avais néanmoins eu des contacts voici quelques années pour jouer en D2 avec le Cocoloco Arlon, qui allait ensuite rejoindre la D1. Cela ne s’était finalement pas concrétisé.»

Peu après, le «Cocoloco» cessait ses activités.

NICOLAS TOUSSAINT