N3D: l’ONU Seraing CL aura du mal à éviter la relégation

L’ONU Seraing Club Liégeois avait repris espoir en réalisant un 4 sur 4 contre Sainte-Marie-sur-Semois 87 et surtout en allant s’imposer chez le quatrième classé de Lecocq Dison (2-5), en Nationale 3D à l’ABFS. La confiance était revenue avant d’aborder un match crucial contre le Cosmos Stavelot, adversaire direct dans la lutte pour le maintien. Malheureusement pour les Liégeois, c’est une énorme déception qui primait à l’issue de cette rencontre, perdue 4-6.«C’était clairement un match à quatre points», confie le coach Brahim Guezzou. «Nous avons réalisé une mauvaise prestation. Cela a mal débuté. Trois joueurs, Khelil, Saidi et Ngombo s’étaient déjà déconvoqués avant le match sans donner la moindre explication. Du coup, j’ai dû appeler un vétéran et quadragénaire, Guy Harzé, afin d’avoir avec mon second gardien deux hommes sur le banc. Quant à moi, je n’ai tenu que cinq minutes: je me suis reblessé. Pourtant, nous avons mené 2-0 et 4-3. Nous avons craqué physiquement dans le dernier quart d’heure face à des joueurs qui jouent tous pour la plupart au football. C’est une grosse frustration, surtout après avoir été prendre la mesure de Lecocq Dison. Avec ne serait-ce que Khelil qui avait marqué trois but lors du précédent match, l’issue aurait pu être différente.»
Du coup, les jours en D3 de l’ONU Seraing pourtant club mythique semblent comptés. «Nous ne sommes plus «maître» de notre destin et il n’y a plus que l’Areler Futsal Arlon que nous pouvons encore chasser. Les Luxembourgeois ont toutefois un point de plus et un match de moins. Et lorsqu’on sait qu’ils accueilleront lors de leur prochain match un lundi soir (NDLR: le 18 avril) à 22h Vitoria Liège, je vois mal les visiteurs qui n’ont plus rien à jouer se déplacer en nombre pour tenter absolument de l’emporter. Dès lors, échapper à la relégation me semble compliqué. On visera toutefois un 4 sur 4 contre Soca Tavigny et Atlas Liège pour ne rien regretter, mais j’avoue que je n’y crois plus trop.»

GUEZZOU NE RESTERA PAS
Pour notre interlocuteur, c’est du gâchis. «Je reste persuadé, vu le potentiel, que nous sommes dans le top 6 ou même 5 des équipes qui développent le plus beau jeu. Mais lorsque vous ne pouvez pratiquement jamais compter deux fois sur la même équipe, on ne peut faire de miracle. Nous avons une salle magnifique et nous avions même 1h30 de salle réservée par semaine pour s’entraîner. Pourtant, je n’ai peut-être eu que deux ou trois fois plus de sept joueurs à ma disposition.»
Si la bascule en P1 devenait réalité, ce sera alors sans Brahim Gezzou. «J’ai repris un mois après l’ouverture du championnat. Un manager devait arriver avec des renforts. On n’a rien vu venir. Avec les joueurs, nous nous sommes sentis souvent livrés à  nous-mêmes, manquant clairement de soutien de la part des dirigeants. J’ai dû énormément me fâcher. Je commence à être épuisé. Dès lors, je ne poursuivrais pas.»

Nicolas TOUSSAINT