MFC Walcourt/Strée en Nationale 2: « Doit-on se réjouir? »

Voilà que MFC Walcourt/Strée, ce petit ce petit club familial namurois aux moyens plutôt limités, est contraint de faire le saut en Nationale 2. La faute à quoi? A la décision du ZVC Hoeselt de ne pas se réinscrire en Nationale 1. Du coup, Fusal Jette a été repêché de D2 pour compléter l’élite et les Bruxellois ont été eux-mêmes remplacés par les «Coalisés», seconds classés de Nationale 3C. Le sentiment était mitigé au sein du comité et des joueurs, pas certains que cela soit réellement une bonne nouvelle.« Nous avions été mis au parfum d’une potentielle montée voici un bon mois, mais nous pensions rester bien sagement en Nationale 3, division qui est déjà remarquable pour notre petit club », estime le capitaine l’équipe, Cédric Coppin. « Puis, est arrivé ce courrier officiel. J’avoue que nous n’avons pas su si nous devions nous en réjouir ou non. Financièrement, nous sommes déjà justes pour boucler un budget de D3. En contrepartie, on se dit que n’aurons peut-être plus jamais l’occasion de militer à ce niveau. On va donc tenter d’assumer en se disant que dans le pire des cas, nous reviendrons à l’échelon qui était encore le notre lors du défunt exercice. »
Le parcours des pensionnaires du complexe sportif de Beaumont en 2012/2013 aura été à deux vitesses, avec un premier tour canon, lors duquel ils n’ont jamais cessé de mettre la pression sur les futurs champions d’Elite Anderlues (désormais Binche) et un second, où ils n’ont plus été l’ombre que d’eux-mêmes. Leur avance à mi-parcours était telle qu’ils sont parvenus à conserver de justesse le premier accessit, mais on retiendra aussi qu’ils ont craqué pour finir à treize longueurs des Anderlusiens en ayant accumulé lors des sept derniers matchs six de revers, dont un par forfait. « Il était effectivement temps que cela se termine. Nous avons peut-être joué certains matchs en surrégime au premier tour, pendant que dans notre dos les équipes se mangeaient entre elles. C’est pour cela qu’on se demande ce que nous allons faire en D2. Nous avions pourtant le plus mauvais coefficient des seconds classés de D3, mais comme les quatre équipes montent toutes… Il faudra se décarcasser pour trouver rapidement l’un ou l’autre sponsor supplémentaire. Car l’air de rien, la participation au championnat de D2 coûtera quelques centaines d’euros en plus. Et pour nous, ce n’est pas rien. »
Des déplacements plus longs seront au programme. « Nous habitons, pour la majorité, dans les environs de Strée (Beaumont) et le fait d’avoir été versés la saison passée avec une majorité de clubs hennuyers nous convenait à merveille. Désormais, on ira à Seraing, Visé, Fléron, Arlon… qui ne sont quand même pas la porte à côté.
Sportivement parlant, nous n’aurons strictement rien à perdre. On tentera quand même l’impossible en essayant de mettre deux équipes derrière. Les naissances prévues tout au long de cette année auprès de plusieurs de nos éléments comme Jérôme Vansweevelt, Anthony Molès Delgado, Cédric Jacquemain et moi-même devraient nous donner du courage. » (rires)

Nicolas TOUSSAINT