Lutter contre le racisme dans le sport, l’affaire de tous, à tous les instants!

C’est au cœur du terrain sportif, au Centre ADEPS de la Forêt de Soignes et en présence des acteurs de terrain, que la campagne « No Racism In Sport » a été officiellement lancée et dévoilée.

A l’initiative du Panathlon Wallonie-Bruxelles et de l’asbl « Stop Racism In Sport », placée sous l’égide de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la ministre des Sports, Valérie Glatigny, et en collaboration avec RTBF Sport, cette campagne s’appuie sur une série d’actions concrètes que chacun peut s’approprier. Tous les membres de la famille du sport peuvent s’y associer pour relayer, de plus en plus loin et de plus en plus profondément, les messages positifs d’ouverture, de compréhension et de tolérance pour lutter contre le racisme dans le sport.

La Ministre des Sports de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny : « On le sait, le sport n’est pas seulement essentiel au bien être de celles et ceux qui le pratiquent. Il est aussi porteur de valeurs importantes. L’initiative du Panathlon Wallonie-Bruxelles et de « Stop Racism in Sport » contribue à renforcer l’éthique sportive. Un objectif que nous partageons. Le racisme est un délit, et n’a sa place ni sur, ni autour des terrains de sport. L’implémentation du décret éthique, adopté à mon initiative, et des outils qui en découlent, notamment les initiatives des fédérations que nous soutenons, permettront de mieux prémunir nos clubs contre l’intolérance. »

Une banderole géante comme outil au service de la vie sportive

En effet, ce sont plus de 300 banderoles géantes, sur lesquelles est inscrit « No Racism In Sport », qui seront déployées dès aujourd’hui autour de centaines de terrains sportifs sur l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Halls omnisports, terrains de football, bulles de tennis,… tous ces lieux où chaque jour défilent des milliers de personnes de tous horizons, pour « jouer » avec des amis, collègues, coéquipiers, parents ou encore camarades de classes.

Des dizaines d’échevinats des sports, avec leur administration, ainsi que les fédérations de sports collectifs de ballon, s’engagent à prendre part à cette campagne en étant le relais pour déployer avec nous la banderole et son message.

Philippe Housiaux, Président du Panathlon Wallonie-Bruxelles: « Nous sommes 8 milliards d’êtres humains sur terre, représentant des milliers d’ethnies, parlant 7000 langues et 8 couleurs de peaux, répartis à quasi parité parfaite par des Hommes et des Femmes (50,4 pour 49,6%), et nous osons encore faire preuve de racisme dans ce monde où l’inter-culturalité et le partage des émotions sont autant d’atouts pour une vie en communauté; comment ose t’on encore vouloir exclure l’Autre alors qu’il est notre devenir commun. Les Jeux Olympiques où le monde du sport aime se reconnaître ne sont-ils pas en miniature (10000 athlètes pour autant d’accompagnants) le reflet de nos chances de côtoyer l’Autre.

Le sport, cette école multi-facettes, doit apporter une réponse structurée et réglementée pour aider à éradiquer les outrances extrêmes qui blessent tant certains sportifs et sportives. L’éducation reste le maître-mot mais des projets complets comme celui porté aujourd’hui par le monde du sport francophone et « Stop Racism in Sport » ainsi que le Panathlon Wallonie-Bruxelles se doivent d’exister. « No Racism in Sport » est le vrai message; il n’est que le « slogan » qui montre la voie à une action de sensibilisation qui concernera tant les supporters que les parents, les coachs et les athlètes, les dirigeants et les encadrements. Allons y franc battant et comme une promesse déclarons haut et fort « NO RACISM IN SPORT ». »

Des capsules vidéos réalisées et diffusées par RTBF Sport: parole au terrain

En collaboration avec RTBF sport, plusieurs capsules vidéo ont été et seront encore réalisées afin de donner la parole aux jeunes des clubs sportifs et aux sportifs et sportives belges de haut niveau. Et ce, en leur proposant de répondre aux mêmes questions comme par exemple : « Est-ce que l’on naît ou on devient raciste ? », « Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour qu’il y ait moins de racisme dans le sport ? ». Entre positivité et réalisme, les réponses aux questions sont très marquantes.

Des tournages ont déjà été effectués dans 13 clubs sportifs (football, handball, athlétisme, rugby, tennis de table, natation, judo, volley) pour une soixantaine d’enfants interrogés.

Axel Witsel, Lola Mansour, Ambre Ballenghien, Claire Michel, Kevin Tumba, Ismael Debjani, Karim Chaibai, Robin Vanderbemden, Julien Watrin et Axel Hervelle ont également déjà participé à la réalisation de ces capsules vidéo et d’autres personnalités sportives les rejoindront pendant la campagne.

Ces vidéos sont en réalité de véritables outils au service de la lutte contre le racisme dans le sport ; elles seront diffusées et utilisées par les fédérations sportives, les clubs sportifs et autres acteurs du monde sportif (visualisez la première en cliquant ici).

Thierry Witsel, Président de l’asbl Stop Racism In sport : « Il n’est pas toujours facile de parler du racisme à ses enfants. Certains parents ont peur d’exposer trop tôt leurs enfants à des problèmes de société. D’autres préfèrent éviter de parler d’un sujet qu’ils ne maîtrisent pas complètement eux-mêmes ou qui les met mal à l’aise. Toutefois quelques-uns, en particulier ceux qui ont été victimes de racisme, n’ont tout simplement pas le choix.

 Chaque conversation sur le racisme et la discrimination sera différente d’une famille à l’autre. Bien qu’il n’y ait pas d’approche universelle pour aborder de tels sujets, les données sont claires : plus les parents en parlent tôt avec leurs enfants, meilleurs sont les résultats. D’où l’importance d’en parler dès le plus jeune âge. Car je rappelle que l’on ne naît pas raciste. »

Appel vers les clubs de supporters à réaliser un tifo contre le racisme

Campagne de longue haleine, une action vers les clubs de supporters sera lancée dans la foulée.

En tant que vraies structures organisées et créatives (chants, banderoles,…), les clubs de supporters peuvent être l’élément clé pour ancrer un message voire des messages proches de leurs sensibilités. Ils pourraient devenir les développeurs, les acteurs ou encore les influenceurs modèles dans la lutte contre le racisme dans le sport. Ils seront invités à créer, sans contrainte ni orientation, des Tifos contre le racisme dans le sport à afficher lors des matchs.

Lutter contre le racisme dans le sport, c’est un acte militant

Lutter contre les dérives dans le sport, combattre les messages racistes qui polluent les esprits et les rapports humains, défendre les valeurs essentielles de notre vie quotidienne, ce sont des missions vitales, que chacun de nous, à son niveau, peut aider à mener à bien. Une banderole posée le long d’un terrain, dans une salle ou une piscine, une action positive et fédératrice, un message qui fait tomber les barrières de l’incompréhension, un sourire qui rapproche, une animation qui rassemble les énergies, tout cela va dans la bonne direction, celle de la solidarité et de l’ouverture d’esprit. Cela favorise de manière durable la création d’un état d’esprit positif, sur et autour des terrains.

Source: le Panathlon