L’Olympic Mélinois et Kickers Anixhe ont choisi la prudence

A l’instar des luxembourgeois, les club liégeois de P1 ne se sont pas bousculés au portillon pour accepter de compléter la Nationale 3. Ainsi, l’AJS Ougrée, qui a évité pour un point la… relégation, est la dixième formation que le secrétaire provincial a dû contacter pour voir les Sérésiens prendre le même chemin que les champions d’Europa 2000 Andrimont et le Cosmos Stavelot (6e!) à l’étage supérieur. L’Olympic Mélinois (2e) et les Kickers Anixhe (3e) étaient pourtant les plus méritants, mais ils ont décliné l’invitation.« Allez faire comprendre aux joueurs que pour se rendre à Arlon pour un match à 21h, il faudra quasi partir à 18h30 afin d’être en nombre suffisant au coup d’envoi », lance d’emblée le C.Q. de l’Olympic Mélinois, Jacques Beuvens. « Pour de nombreux joueurs, ce ne serait pas possible professionnellement. »
Et puis, financièrement, le club n’aurait pu assumer. « En P1, notre budget avoisine les 1.000 €. Après un rapide calcul, on s’est rendu compte qu’il faudrait presque le tripler pour la Nationale 3. Et comme la recherche de sponsors reste de plus en plus laborieuse, on a préféré renoncer sagement. »
C’est quasi le même son de cloche du côté des Kickers Anixhe. « On nous avait déjà proposé à la fin de la saison 2011/2012 de monter en D3 alors que nous venions fraîchement de fêter le titre en P2, faute, déjà, de combattants intéressés en P1« , déclare le C.Q. du club, Philippe Welle. « Nous avions refusé et nous n’avons pas changer d’optique cette saison, car la Nationale 3D regroupe des équipes des provinces liégeoise et luxembourgeoise qui, malgré leur frontière commune, sont très étendues. Cela, sans compter que deux clubs évoluent aussi au Grand-Duché du Luxembourg. Comme pas mal de nos joueurs viennent d’entrer dans la vie professionnelle, les déplacements seraient difficilement compatibles avec leur horaire. Le challenge aurait pu être intéressant, mais si c’est pour aligner une demi-équipe lors de chaque déplacement, autant demeurer en P1.
La contrainte du football reste aussi d’actualité. Tant que l’on paiera dans cette discipline et cela même parfois copieusement aux échelons provinciaux, les joueurs feront toujours passer le futsal au second plan. »

Nicolas TOUSSAINT