Il n’y a pas eu de miracle pour les filles de Sainte-Marie 87 opposées ce samedi 7 juin à Andenne en finale de la Coupe de Belgique (ABFS) à Swaf Ladies Beernem double tenant du titre et invaincu dans son championnat flandrien. Cela restera malgré tout un parcours fabuleux qui restera dans les annales. «Avant cette saison, nous n’avions jamais réussi à franchir un tour dans cette compétition», déclare le cheffe de file, Tiphaine Abels. «Cette fois, le tirage au sort nous avait donné une chance d’aller plus loin même si affronter Madry Charleroi en 1/8e de finale n’était pas un cadeau. On savait que nous ne partions pas favorites pour cette finale malgré la présence d’une soixante de supporters qui ont mis le feu comme il l’avaient déjà fait au tour précédent à Borussia Loyers. Les Flandriennes, plus expérimentées, étaient mieux organisées dans une grande salle dans laquelle nous ne sommes pas habituées, plus à l’aise aux espaces restreints au Fratin. Toutefois 0-6, c’est sévère. On a eu aussi des occasions. Un score de 3-6 aurait mieux reflété la physionomie.»
MAHILLON SE DECOUVRE
On retiendra notamment les parades de Yasmina Mahillon qui a évité une plus lourde défaite dans les chiffres. «J’ai eu du boulot mais je pense que j’en avais eu encore plus face à Madry Charleroi», estime la gardienne. «J’ai joué plus éloignée de ma surface après la pause et j’aurais peut-être dû tenter ma chance à distance comme les supporters me l’ont fait remarquer. Je me suis ainsi découverte dans un rôle différent. C’est pour ce genre de match que je joue en salle. Je n’avais jamais encore encaissé autant cette saison et pourtant, j’étais satisfaite de moi. Ce qui est sûr, c’est qu’on aura toutes pris en expérience.»
Sainte-Marie termine ainsi sa saison par cette finale historique, une 3e place en championnat et une demi-finale de coupe provinciale perdue contre Forza Messancy vainqueur de l’épreuve. «C’est sûrement cette dernière rencontre qui me reste le plus en travers de la gorge», reprend Tiphaine Abels. «On a galvaudé en n’étant pas assez tranchantes. Pendant trois ou quatre minutes, on a été trop laxistes.»
FIN DE L’AVENTURE POUR LA COACH ABELS
Cette campagne est en fait la dernière de notre interlocutrice qui arrête le coaching de l’équipe. «J’étais là au début du projet en 2017 avec mon mari qui est vice-président du club. Mais je sens que la fatigue s’installe. Ma décision est réfléchie. Je l’ai annoncé au groupe après la finale. Plus les années passent, plus il est difficile de mettre une barrière entre ma fonction et la proximité que je peux avoir avec les joueuses. Il y a eu parfois des frictions et je sens que le moment est venu pour mois de passer à autre chose, même si je resterai affiliée au club.»
NICOLAS TOUSSAINT
(Photo: Facebook LFFS-Luxembourg)