Bien que seulement classée quatrième en P4 de la province de Liège, l’équipe de l’Olympique Saive se retrouve en ordre utile pour accéder à la P3. Elle profite du fait qu’Azzurri Bressoux B et WS Gijon Herstal B ne peuvent grimper en tant que seconde équipe de leur club. Mais sauf revirement, les «Olympiens» resteront sagement au plus bas échelon de la province. Leur président, Denis Paternotte, nous explique la raison de ce choix. «Cela fait vingt ans que le club existe», déclare ce dernier. «Du noyau actuel, il doit encore avoir sept ou huit éléments de la toute première heure. Beaucoup, dont moi, sommes devenus quarantenaires. Remonter en P3 serait donc peut-être nous mettre une balle dans le pied. On ne rajeunit pas et on risque de se retrouver toute la saison à la traîne. C’est pourquoi, on préfère poursuivre en P4.»
L’équipe était pourtant montée à l’étage voici trois ans. «On s’est maintenu deux saisons d’affilée, avant de rebasculer. Si l’on parvient à s’en tirer, c’est surtout en raison des points pris dans notre salle. Je n’ai pas fait le ratio, mais la majorité de nos unités ont été engrangées à domicile. La longueur de notre surface doit faire, en criant très fort, 35 mètres. Forcément à nos âges, on en profite. Les efforts sont forcément moins intenses et on se fait rarement prendre de vitesse. C’est ce qui fait notre force. Notre jeu est vraiment adapté à notre terrain.»
LA DER’ POUR LES PILIERS EN 2020-2021
La raison a donc pris le dessus. «Et ce n’est pas du tout de la mauvaise volonté. On est réaliste, c’est tout. Il faut savoir que les plus anciens comptent bientôt raccrocher. Pour eux, il s’agira peut-être de leur dernière campagne en 2020-2021. Comme «sortie», ils préfèrent un exercice paisible en P4, plutôt que de subir une majorité de défaites à l’échelon supérieur.»
Il est vrai qu’un seul élément à moins de trente ans. «Il s’agit de Michaël Julemont. On doit avoir aussi deux trentenaires et puis, tout le monde a au-dessus de quarante ans. On jouera, si on le peut encore, la montée en P4. Les plus jeunes ont quand même été un peu frustrés par notre décision. On pourrait donc cette fois se lâcher pour qu’ils puissent ainsi reprendre le flambeau dans la catégorie supérieure.»
NICOLAS TOUSSAINT