Alors que que l’équipe avait terminé sur la troisième marche du podium la saison dernière, Futsal Chimay devra se contenter cette fois d’une place dans le ventre mou. Ce qui, en soi, n’est pas vraiment une déception pour son président, qui nous explique les raisons de cette légère rentrée dans le rang. « Nous avons connu un gros souci de gardien », déclare Georges Haumont. « Michaël Casciano a dû prendre du recul pour raisons professionnelles, d’autant plus qu’il a quitté Chimay pour s’installer en province namuroise à Laneffe (Walcourt). Du coup, c’est Christophe Bataille, joueur de champ, qui, blessé, nous a plus d’une fois dépannés. Nous avons ensuite affilié Maxime Sobry qui, bien que gardien en prairie, n’avait aucune expérience de l’échelon national en salle. Pour ne rien arranger, il s’est blessé à un orteil et ensuite à un doigt. Si nous possédons la défense la plus perméable de la série, il ne faut pas chercher plus loin. »
Il y a aussi quelques petits imprévus… « Valentin Ernest et Christophe Bataille sont devenus papas. Forcément, ils ont raté l’un ou l’autre match. Il y a aussi le cas Damien Baudaux. Celui-ci s’entraînait avec son club de foot, Nismes (P1-Namur), le vendredi soir et il lui arrivait parfois de débarquer alors que le match avait déjà débuté. On s’est ainsi retrouvé souvent avec un seul homme sur le banc ou… moins. Du coup, il était parfois difficile de rivaliser physiquement. Nous avons encaissé plusieurs fois la dizaine de goals, notamment face aux Gunners de Pont-à-Celles. »
Tout n’a pas été négatif pour autant. « Avec Henrard, Baudaux et Ernest, nous avons souvent assuré le spectacle offensivement. Nous avons infligé à l’Union Charleroi sa seconde défaite à domicile, chose que, jusque-là, le champion du Piazza Gilly était parvenu à faire. On a aussi pu compter, par épisodes sur Marvin Bennett-Donkor, qui a démontré toute son utilité lorsqu’il s’agissait de gérer un score. »
RETOUR AU «CHALON»
Futsal Chimay a la particularité de ne pas posséder de coach officiel. « Les frères Bataille s’y sont collés lorsqu’ils ne pouvaient s’aligner mais ce n’est pas simple, car notre groupe est tellement lié qu’il est difficile de mettre une barrière. Un coach extérieur? On a déjà tenté le coup, mais cela n’a pas été une réussite. »
Comme de coutume, Valentin Ernest, meilleur buteur la saison dernière, a encore fait parler la poudre, avec 39 buts au compteur. « Et comme fin de saison dernière, il est de nouveau sollicité, notamment par Magic Thulin, qui milite dans le ventre mou de la Nationale 2B. S’il devait opter pour ce club, je serais déçu. Cela aurait été différent si cette offre était venue, comme fin 2013 d’un club de D1 (NDLR: Dolce Vita Morlanwelz en D1 à l’URBSFA). J’espère qu’il restera raisonnable, quitte à éventuellement alors se renforcer pour jouer la montée avec lui en D2 la saison prochaine. »
On notera un petit changement la saison prochaine. L’équipe qui avait déménagé au Collège Saint-Joseph de Chimay retournera à la salle de ses débuts au centre sportif «Le Chalon». « Si nous étions partis au Collège, c’était pour bénéficier des recettes de la buvette mais on s’est rendu compte que finalement, il n’y avait jamais grand monde et que les spectateurs ne pouvaient même pas s’asseoir. On espère malgré tout un geste de la commune. Nous sommes un des rares club chimaciens à évoluer à un échelon national et nous ne bénéficions d’aucune aide. »
Nicolas TOUSSAINT