En P3A de la province du Hainaut, le club des Ultras de Hornu n’a pu fêter la moindre victoire lors de cette saison pour le moins écourtée. Les joueurs ont pourtant eu l’occasion de fouler le terrain en septembre et octobre 2020, mais la pièce n’est jamais tombée du bon côté. «Effectivement, nous n’avons pas réussi à prendre de point et même temps, nous n’avons jamais été surclassés non plus», déclare le correspondant qualifié du club, Ronald Cornez, également joueur au sein du noyau. «Hormis notre revers contre MFC Bouvy sur le score de 3-7, nous n’avons jamais concédé plus de deux buts d’écart lors de nos trois autres défaites.»
Il était quand même étonnant de retrouver l’équipe avec une bulle au compteur. La saison dernière, elle avait pourtant terminé à la quatrième place. «Ce qui nous a beaucoup handicapés lors de ce championnat, c’est l’absence de notre portier. Ce dernier n’a pu disputé qu’un match. Lors des autres duels, nous avons été contraints de mettre un joueur de champ dans la cage et c’est un de nos défenseurs, n’ayant pas une grosse expérience à ce poste, qui s’y est collé. Dans une configuration normale, on aurait certainement décroché l’une ou l’autre unité.»
Le groupe pouvait, toutefois, compter sur quelques éléments capables de le tirer vers le haut. «Michele La Riccia qui a évolué au foot à un certain niveau vivait sa deuxième campagne avec nous et lorsqu’il est présent, on voit la différence. Nous pouvions aussi bénéficié des services de Karim Baghdadi qui nous permettait d’être plus fort.»
UNE FUSION MANQUÉE
Si le matricule du club (7261) n’est affilié à la Ligue que depuis 2018, l’histoire a débuté bien plus tôt. «Il faut savoir que nous avions fusionné, à la base, avec le Real Hornu. Ce qui n’a pas réussi. On devait alors se séparer et tout arrêter. Finalement on s’est dit, avec notre bande, que ce serait quand même dommage. Voilà pourquoi nous sommes repartis de zéro en 2018-2019 avec une montée directe de P4 en P3.»
L’attente sera longue pour espérer refouler le terrain. «On verra si les joueurs sont tous partants pour reprendre ensemble. Si on aime se dépenser sur le terrain, on aime aussi partager un bon verre après le match et cela, ça manque également.»
NICOLAS TOUSSAINT