PROVINCIALE 1 LUXEMBOURG – La pandémie est arrivée au mauvais moment pour Le Gaumais Saint-Léger

Difficile pour un coach de savoir si les joueurs étaient dans le bon lorsque la saison se résume à trois rencontres et même à deux. En effet, faute de combattants en suffisance, Michaël Binda et ses troupes du Gaumais Saint-Léger n’avaient pu effectuer le déplacement au MF Saint-Hubert lors de cette dernière saison annulée en P1 de la province du Luxembourg. «Nous n’avons pu regrouper suffisamment de joueurs ce vendredi-là», déclare Michaël Binda, le coach de l’équipe, également président du club. «Pour entamer le championnat, nous avons perdu Muric et Edmilson -qui aurait toutefois pu revenir en décembre- et trois nouveaux, dont Bodson, étaient venus en renforts. Nous voulions, dans un premier temps, assurer le maintien. Nous avons réussi à prendre le meilleur sur Areler F. Arlon mais de nouveau, nous avons connu des soucis d’effectif pour notre dernier match avant l’arrêt en octobre dernier. Je n’avais que deux éléments de l’équipe fanion à ma disposition et avec des joueurs de notre P3, on s’était incliné 5-6 contre le Real Luxembourg.»

C’est en tout cas avec une place dans le top 6 que restait la formation gaumaise lors de la dernière campagne officielle bouclée en mars 2020. «Après avoir eu nos apaisements sur le maintien, on s’était pris au jeu et nous pensions qu’il était même possible de terminer sur le podium. Mais nous avons été confrontés à des absences, notamment pour blessures sur la fin. D’où ce classement un peu en dessous des espérances.»

FEUILLE BLANCHE

La priorité était ailleurs. «Ce qui pimentait réellement cet exercice 2019-2020, c’était la coupe provinciale. Notre P1 et notre P3C faisaient partie du dernier carré respectivement dans l’épreuve pour équipes premières et réserves. On s’était mis à rêver d’une double place en finale. Lorsque nous avons appris qu’il ne serait pas possible d’aller au bout, cela a été une petite frustration.» Et pour notre interlocuteur, il y avait encore une troisième échéance personnelle qui lui tenait à coeur. «Avec la sélection des espoirs que je coache, nous étions coleader avec la province de Liège avant la toute dernière journée du championnat francophone qui n’a pu également se disputer engendrant du coup une absence de palmarès. Chose rarissime, nous pouvions encore décrocher les lauriers. Mais là aussi, je n’ai pu aller au bout des choses.»

Le club repartira, la saison prochaine, avec sa P1 et ses deux formations de P3. «Pour l’élite, l’ossature restera la même. Je cherche encore deux attaquants. Je poursuivrai ma mission avec la sélection espoirs. Celle-ci sera périlleuse. Vu que la plupart des joueurs ont atteint l’âge limite, je repartirai quasi d’une feuille blanche pour reconstituer un noyau.»

NICOLAS TOUSSAINT