PROVINCIALE 1 HAINAUT – Le capitaine du Boca Thieu n’a pu fouler le terrain cette saison

Boca Thieu sortait d’une bonne saison en ayant terminé au 6e rang de l’élite de la province du Hainaut en 2019-2020, un an après avoir quitté la P2. «En tant que promus, nous étions déjà ravis», déclare Massimo Dell’Aria membre du comité et gardien-capitaine de l’équipe. «Nous avions perdu quelques joueurs. Il ne restait plus que quatre anciens et il avait fallu intégrer les nouveaux. Malgré tout, nous avions vécu un exercice sans histoire.»

C’était nettement plus compliqué depuis l’entame de cette nouvelle campagne qui, malheureusement, n’ira jamais à son terme. «Je m’étais tordu la cheville en vacances et je n’avais pu entamer la compétition dans la cage. Au moment où je revenais, le confinement s’est enchaîné. Et désormais, la saison est terminée. Je n’ai pu disputer la moindre minute.»

Le club qui possédait aussi des joueurs actifs en Nationales de l’U.B. n’a pas trop pu non plus compter sur ces derniers. «Forcément, cela n’était pas bien vu pour eux de venir chez nous», enchaîne le C.Q., Eric Dufrasne.  «En cas de blessure, leur club de l’U.B. n’aurait pas rigolé.»

Pour le poste de gardien, c’est un joueur de champ qui a dû s’y coller. «Marty Raveydts a fait de son mieux», reprend Massimo Dell’Aria. «Mais on connaît toute l’importance de ce poste. Sur les quatre matchs disputés, nous n’en avons remporté qu’un. En encore celui-là, on l’a gagné par forfait. Nos adversaires du FS Montigny se sont présentés en retard dans leur propre salle. L’arbitre n’avait toujours pas la feuille de match à l’heure du coup d’envoi. Il a donc décidé d’en rester là.»

PAS CERTAIN DE POURSUIVRE

Forcément, vu ce départ en demi-teinte, la priorité aurait été, en cas de reprise, de se mettre au plus vite à l’abri. «Sportivement, on est donc assuré du maintien. C’est peut-être la seule chose positive de ce championnat.»

C’est donc en P1 que le club devrait repartir. Nous employons exprès le conditionnel, car l’avenir du club est incertain. «Nous sommes un petit club familial et on ne roule pas sur l’or», conclut le C.Q. «La crise sanitaire n’a rien arrangé. L’argent commence à manquer. Il faudra tôt au tard que l’on se réunisse pour voir s’il est quand même possible de poursuivre. Ce n’est pas gagné…»

NICOLAS TOUSSAINT