NATIONALE 2B – Boca Juniors Libramont reste en manque de repères

L’objectif a été atteint par Boca Juniors Libramont qui briguait, la saison dernière, une montée historique en N2 de l’A.B.F.S. Malgré la première place de la N3D au moment de l’arrêt de la compétition, il n’y a pas eu de titre officiel, à l’inverse d’une accession quand même en série B de l’antichambre. «A cinq matchs de la fin, on avait quatre points d’avance sur nos dauphins du BF Dinant et la motivation était à son apogée pour transformer l’essai», rappelle le coach libramontois, Daniel Touillaux. «Je pense que le titre ne nous aurait plus échappé.»

La préparation pour ce nouveau défi n’a pas été facile à mettre en place pour l’ancien coach du Cocoloco Arlon. «Avec les entraînements physiques intensifs suivis par nos footballeurs, j’ai rarement pu compter sur les mêmes joueurs lors des joutes amicales.»

Le championnat 2020-2021 a débuté et en six matchs disputés, l’équipe a fêté deux succès. «Le premier est tombé lors du troisième match contre Picardie Evere (6-0). Vu le protocole sanitaire qui était en vigueur à ce moment, nous n’avons pu en profiter. Il a ensuite fallu attendre le dernier match avant ce deuxième confinement et une première victoire à l’extérieur à ISTB Herent pour lever une deuxième fois les bras au ciel.»

On sent bien que notre interlocuteur n’est pas entièrement satisfait avec ce 4 sur 12. «Mais bon de un, on a quand même affronté du lourd avec ASM Etterbeek et Celtic Visé qui luttaient pour le titre la saison passée. De deux, je j’ai malheureusement pas pu encore compter  sur une sélection type. Pour blessures et d’autres raisons, des joueurs n’ont guère joué. C’est le cas de Tom Duterme, l’ancien goléador du Celtic Nassogne ou encore Manu Jacob, de retour du MF Habay. On a même dû relancer Thomas Luis lors du dernier match. J’éprouve donc du mal à mettre un joueur ou l’autre en évidence. Chacun se cherchait encore avant l’arrêt.» 

Et comme le futur est toujours indécis, Daniel Touillaux ne sait pas trop quoi penser. «J’ai mis, pour l’instant, le football en salle entre parenthèses. Difficile de se remotiver sans savoir on l’on va. Cela vaut-il vraiment la peine de reprendre en sachant qu’on ne jouera pas tous les matchs? Je prône plutôt une saison blanche en disputant peut-être quand même les rencontres possibles à jouer, mais qui n’engendreraient aucun classement, aucune montée, ni descente. Car pour notre part, si l’on reprend, avec le football qui viendrait se greffer, nous irions sûrement vers de gros soucis d’effectif.»

QUI AU COACHING EN 2021-2022?

Pas certain qu’ensuite, le coach du «Boca» prolongerait. «A désormais 60 piges, je pensais déjà céder le relais au terme de cette montée en D2. Et puis derrière, il y a aussi mon adjoint, Cédric François qui fait de l’excellent boulot. On verra cela en temps voulu avec le président.»

Un président qui, de son côté, se veut ambitieux: «A part alimenter nos réseaux sociaux, on ne sait plus faire grand-chose», enchaîne Renaud Brassart. «Mais il faudra un jour avancer. Et dans ce contexte, je suis un ami d’enfance d’Ablak Ouafik qui a mené Selaklean Thulin au top en Belgique. En collaborant, on pourrait donc peut-être avoir une toute belle équipe la saison prochaine.»

En attendant, on signalera que la P2 du «Boca» affiche sept points en autant de matchs en P2B, alors que la nouvelle équipe lancée en P3A a remporté ses deux rencontres. «Cette formation comporte des anciens nationaux comme Mohamed Marzouk ou Onur Kandemir et même le jeune prometteur, Maxime Guillaume qui évolue au football à Givry», conclut Daniel Touillaux.

NICOLAS TOUSSAINT