Hormis en N1, on connait depuis ce lundi 15 avril tous les champions de la N2 à la N3 à l’A.B.F.S. Si tous l’ont été à l’issue d’une une victoire sur le terrain, cela n’a pas été le cas du MF Oreye. C’est en apprenant le revers de son dernier rival de Team GSI Verviers ce lundi dans la derby à Logistic Dison que les Orétois ont été sacrés sans jouer. «Arnaud Klein, le coach Damien Kremar, la déléguée Aurélie Lequet et moi-même avions fait le déplacement jusqu’à la Bulle de Gérardchamps de Verviers», explique le portier du MF Oreye Jérôme Derwael. «Et nous avons assisté en direct à ce succès de Dison qui s’était incliné quelques jours avant en demi-finales aller de la Coupe de Belgique (A.B.F.S.). Si l’on était quand même fier de se dire que le titre était en poche, c’était en même temps un peu frustrant de l’obtenir de cette façon. Mais il faut se dire que c’est la conséquence de notre régularité exemplaire sur la saison.»
Il est vrai que ce match n’aurait jamais dû se jouer à cette date si les deux équipes ne s’étaient pas retrouvées à ce stade avancé de la Coupe de Belgique. Mais qu’importe. Oreye avec un bilan de dix-sept succès, un nul et une défaite n’a pas volé son sacre. «On voulait juste faire mieux que la 7e place qui était la nôtre lors de notre première campagne assez compliquée en N2B. Un top 5 était visé en sachant que nous allions incorporer pas mal de joueurs de la P2 comme William Impagniatiello, Nicolas Lapierre, Charles Laruelle et Tristan Merchie avec finalement les seuls Keny Musick, Damien Vanderveck, Arnaud Klein et moi-même toujours au poste. Mais la mayonnaise a pris directement. Il y avait quand même du lourd dans la série comme GSI Verviers très embêtant à jouer, Logistic Dison à la technique au-dessus de la moyenne et évidemment l’Inter Namêche, unique équipe à nous avoir battus possédant en Soussou Jamart l’un des meilleurs joueurs de la série. Ce qui a fait la différence? Notre faculté de gestion. On a remporté pas mal de matchs sur des écarts moindres. Cela car après avoir pris l’avantage, on parvenait à gérer.»
Notre interlocuteur a loupé, pour sa part, quelques rencontres. «Je me suis fait opérer en novembre du ménisque en raison d’une blessure encourue au foot et c’est ainsi qu’Antonin Kuhne a été affilié pour palier mon absence. Et le titre, c’est aussi grâce à lui. Il a fait gagner des points à l’équipe. Le seul regret, c’est peut-être l’élimination prématurée en Coupe de Belgique aux tirs au but chez une équipe de N3A.»
SANS DAMIEN KREMER
La montée en N1 sera une première pour quasi tout le monde. «Sauf pour Damien Vanderveck qui a connu l’élite en étant champion avec Waremme et en remportant la Coupe de Belgique avec IP Hannut. J’ai moi-même fait partie du noyau de la Gijonesa Anderlecht avant la fusion avec Futsal Jette.»
Il faudra aussi trouver un coach puisque Damien Kremer nous a annoncé son arrêt afin de prendre du temps avec sa famille notamment. «Comme on ne sait pas vraiment à quoi ressemblera cette élite, c’est difficile de se projeter. On compte en tout cas en profiter car pour 2025-2026, lors de l’unification des championnats de l’Union Belge et de la Ligue, le club devra probablement se résoudre à redescendre en séries Interprovinciales (ndlr: soit l’équivalent de la N3 actuellement) C’est la raison pour laquelle, on essaiera de faire un beau parcours dans cette dernière configuration de la Coupe de Belgique telle qu’on la connaît.»
Il reste trois matchs à Oreye pour étrenner son titre: MS Jemeppe ce vendredi pour faire la fête, Logistic Dison et le lundi 29 avril face à GSI Verviers, rencontre qui pourrait être décisive pour le gain de la 2e place pour les Verviétois. «On continuera de jouer chaque match à fond», conclut Damien Kremer. «Mais forcément, il me semble aussi logique de faire un peu tourner l’effectif et de récompenser certains qui ont bénéficié de moins de temps de jeu jusqu’ici.»
NICOLAS TOUSSAINT