NATIONALE 1 – Futsal IP Hannut craint pour son avenir

Les dernières infos ne sont pas terribles concernant la situation sanitaire en Belgique. Le dernier comité de concertation qui s’est achevé voici quelques heures a de nouveau dû serrer la vis. On ne chôme pas dans les hôpitaux et ceux qui exercent en premières lignes (re)commencent à saturer. C’est le cas de Geoffrey Alfonfo qui professe dans un service infirmier et qui est aussi le coach de Futsal IP Hannut, pensionnaire de D1 à l’A.B.F.S. «On ne compte plus les heures», avoue ce dernier. «Les nouvelles n’incitent pas à l’optimiste, mais nous n’avons pas d’autre choix que de nous accrocher.»

S’accrocher, ce sera peut-être aussi la devise du club hannutois. Car si celui-ci avait mis les plats dans les grands en attirant, notamment, Hicham M’Rabet ou en conservant Al Mokhlis et Cwynar pour tenter d’atteindre pour la première fois les playoffs de Nationale 1 en 2020-2021, le futur demeure des plus flous. «Nous avons eu une réunion voici une semaine avec le président Kevin Delathuy. Cela a été chaud. Ce dernier tient l’Instant Présent et on sait que cela va mal dans l’Horeca. Or, les sponsors du club proviennent à 85% de ce milieu. Et forcément, ce n’est pas vraiment le moment propice pour les solliciter. Les commandes à emporter avaient bien marché, mais on sent désormais un essoufflement. Financièrement, nous avions quasi une saison d’avance. Cette crise sanitaire a ruiné nos efforts.»

VERDICT LE 1ER JUIN

Faut-il donc craindre pour la survie du club? «Si le championnat devait reprendre dans un mois, nous jetterions sûrement l’éponge. Heureusement, septembre prochain, synonyme de reprise (?), ce n’est que dans un peu plus de cinq mois. N’empêche que la situation est préoccupante. Et je sais que dans d’autres cercles nationaux liégeois, c’est aussi le cas. Je suis en contact avec mes joueurs qui, au fil des années, sont devenus pour certains des amis. Ils se posent aussi des questions. Je sais déjà que Kevin Ribeaucourt devrait rejoindre le Celtic Visé, actif cette saison en N2B de l’A.B.F.S. Et des gars comme Segniagbeto, Cwynar, Al Mokhlis ou M’Rabet ont certainement aussi envie d’avoir des garanties que nous ne pouvons leur donner actuellement.»

Une décision tombera donc prochainement. «On s’est fixé la date du 1er juin pour savoir si nous continuons ou pas. Je pensais, dans le pire des cas, repartir alors en donnant la chance à des jeunes de la région de Waremme. Mais le président, qui logiquement a des ambitions, ne semble pas trop emballé par cet alternative. Cela peut se comprendre. Viser les playoffs et soudainement devoir se contenter d’un rôle en retrait, ce n’est pas simple à accepter.»

NICOLAS TOUSSAINT