N2A: Redouan Driouche quitte l’Union Wemmel

Une importante page du livre de l’Union Wemmel vient de se refermer. Actif au sein du club depuis huit ans, Redouan Driouche, qui combinait la fonction de capitaine et coach de l’équipe, militant en Nationale 2A de l’A.B.F.S. a décidé, après la défaite contre Family La Louvière (3-8) de délaisser cette double fonction. «C’est avant tout une perte pour le club», avoue le C.Q. de Wemmel, Carmelo Debilio, qui était le complément de Redouan Driouche sur le banc les jours de matchs. «Cela faisait réellement trois ou quatre ans qu’il s’occupait de la gestion tactique et des entraînements. Il avait pris une part importante au sein du club.»

Notre interlocuteur nous explique les raisons de ce départ volontaire. «Il y avait plusieurs de ses amis qui avaient rejoint le club. Malheureusement ce rapport de proximité peut parfois desservir. C’était devenu le cas en ce qui le concerne. Les entraînements n’étaient plus optimaux et il avait de plus en plus de mal à être toujours écouté. Par le passé, il avait connu un clash avec l’un de nos joueurs. Il ne souhaitait pas que cela se reproduise. Il a donc pris les devants en stoppant sa collaboration.»
Le souci, c’est que ce départ en a engendré d’autres. «Anar El Hena, Thomas Konior, Michal Broniszewski et Semith Aga, des proches de Redouan ont également pris la décision de s’en aller. Du coup, il ne reste plus que six éléments, dont un est actuellement blessé.»
Le recrutement va donc être obligatoire. «Via des connaissances des joueurs, trois nouveaux, avec lesquels ils évoluent au football devraient débarquer. On va donc, en quelque sorte se reconstruire au second tour. Bien entendu, j’ai quand même tenté de convaincre notre désormais ex-coach à revenir sur sa décision. Déjà pour qu’il reste comme joueur. Il n’y tient même pas. C’est un peu logique. C’est encore tout frais. Mais il sait que la porte lui restera grande ouverte. C’était devenu comme mon petit-frère. Au fond de moi, j’espère qu’il reviendra un jour sur sa parole. En attendant, je reprend donc seul le coaching.»

PROBABLE DÉLOCALISATION

Malgré tout, l’Union Wemmel n’est nullement en danger sportivement parlant. L’équipe occupe une belle sixième place, avec dix poins d’avance sur le second descendant actuel de Sicile-Pont-de-Loup. «Et ce sera justement notre premier adversaire en 2019. On doit s’y rendre le 11 janvier. Si l’on parvient à s’imposer, Je pense que l’on sera pratiquement rassuré. Dans le cas inverse, il faudra encore batailler. C’est pourquoi, j’ai déniché trois matchs amicaux pour permettre aux nouveaux de s’acclimater. On affrontera ainsi AG Games Bruxelles (leader aux points perdus en P1), une formation de P2 et Colombus Bruxelles (3e en P1), respectivement les 4, 7 et 14 janvier. Vu les circonstances, on devra probablement repasser à un système tactique plus simple pour rapidement prendre les points, qui assureront le maintien définitif.»

Puis, il s’agira de déjà préparer la saison prochaine. «On va devoir plus que certainement se délocaliser, vu que le tarif des heures de salle à Wemmel sera augmenté de 2,5 fois plus pour les adhérents, qui ne proviennent pas en majorité de la commune. J’ai l’impression que c’est une forme déguisée de nous mettre à la porte.»

NICOLAS TOUSSAINT